Samedi prochain, 30 septembre 2006, sera jour de fête dans le Bechuanaland, appellation ancienne du Botswana, un pays connu pour ses mines de diamant et dont une bonne partie du territoire est constitué par le désert du Kalahari, théâtre des scènes du film « Les dieux sont tombés sur la tête ».
Cet ancien protectorat anglais de 582.000 km2, situé en Afrique Australe et entouré par la Namibie, la Zambie et l’Afrique du Sud, organise un ensemble de festivités visant à célébrer ses 40 ans d’indépendance. Et pour marquer le coup, les responsables de la fédération botswanaise de football auraient contacté il y a deux mois leurs homologues camerounais pour une rencontre amicale entre les équipes nationales des deux pays à l’occasion.
Le ministre des Sports sortant, Philippe Mbarga Mboa, aurait opposé une fin de non-recevoir à la demande introduite par les responsables de la Fécafoot auprès de ses services pour que l’équipe se déplace. Alors que cette affaire était restée inconnue de la presse et même de l’opinion, on a été surpris d’apprendre en début de semaine qu’une délégation composée de 18 joueurs, convoqués à la hâte par Jean-Marie Djidjiwa et Joseph Atangana, les entraîneurs de l’équipe nationale A’ qui n’est composée que de locaux, a quitté le Cameroun lundi dernier.
En effet, profitant du limogeage vendredi dernier de Philippe Mbarga Mboa, les responsables fédéraux ont relancé leurs homologues du Botswana dans le désarroi et toujours dans l’attente d’une réponse. Ces derniers, qui n’avaient pas fait une fixation sur la présence de l’équipe nationale fanion, selon des sources à la fédération camerounaise de football, auront finalement une équipe nationale du Cameroun pour que la fête soit belle à Gaborone, la capitale du pays des Boschimans (Bushmen en anglais).
A la Fécafoot, on indique que le Botswana prend en charge une délégation de 25 personnes. Elle comprend 18 joueurs, deux entraîneurs, « un administratif » et Jean-Jacques Zam, membre du comité exécutif de la fédération. Nous n’avons pas pu obtenir l’identité des deux autres personnes faisant partie de la délégation. Sur les aspects financiers qui étaient à l’origine de la réticence et même du refus de l’ex-ministre des Sports, à la Fécafoot, on laisse entendre qu’il n’y en a pas d’autres que la prise en charge qui intègre les titres de transport et l’hébergement. Les joueurs ne pourront prétendre à aucune prime tout comme les membres du staff. Ceux-ci bénéficieront tout de même, selon certaines informations, de leurs frais de missions.
A la Fécafoot, on laisse entendre que la principale motivation de ce voyage est sportive. Il s’agit d’une occasion de mettre en jambe les joueurs locaux de la catégorie des moins de 23 ans (espoirs) qui entame dès février 2007 les éliminatoires des Jeux Olympiques prévus en 2008 à Beijing en Chine. On peut tout de même déplorer que la sélection se soit effectuée sans un stage préalable au niveau local. Surtout qu’une partie des joueurs sélectionnés sont sans compétition depuis plus d’un mois et la fin du championnat national de football de 1ère division dans lequel se recrute tout l’effectif.
Junior Binyam