Grâce au but de Barnabé Atangana, sociétaire de Canon de Yaoundé, les moins de 23 ans Camerounais ont battu le Botswana lors d’un match amical à Gaborone. La sélection Camerounaise que conduisait Jean Marie Djidjiwa et Joseph Atangana s’est présentée à ce rendez-vous sans stage préalable.
A l’occasion des festivités marquant ses 40 ans d’indépendance, le Botswana, pays de l’Afrique australe avait souhaité rencontrer une sélection nationale Camerounaise en match amical. Le Bostwana à travers la présence d’une équipe Camerounaise, souhaitait rehausser l’éclat des festivités marquant cette célébration. L’ancien patron des sports Dieudonné Philippe Mbarga Mboa avait apporté une fin de non-recevoir à la demande Botswanaise et de la Fecafoot. Le ministre trouvait les propositions pas intéressantes surtout en ce qui concerne l’enveloppe. En effet, il s’agissait de prendre en charge le transport aérien, l’hébergement, la nutrition et le déplacement de la délégation Camerounaise dans la ville de Gaborone. Une délégation composée de 25 personnes. Aucun cachet n’était donc prévu. Une fois Mbarga Mboa parti, Augustin Thierry Edjoa arrivé, il a estimé qu’on ne pouvait pas priver une équipe nationale d’un tel match dans la mesure où les espoirs Camerounais vont rentrer en compétition en début d’année prochaine. L’entraîneur des espoirs, Roger Etémé, décédé il y a quelques mois, Jean Marie Djidjiwa et Joseph Atangana, entraîneurs des Lions A’, ont été appelés au chevet de cette équipe Olympique. C’est à la hâte que les deux techniciens ont choisi dix-huit joueurs de notre championnat pour cette autre expédition.
Aucun stage, même en externe n’a été programmé, pour permettre à ces joueurs de se mettre en jambe. Quand on sait que le championnat de première division dont est issu tous les joueurs retenus est arrivé à son terme depuis quelques semaines, on n’a mal à comprend le déficit physique de ces jeunes athlètes. On était habitué à voir nos équipes préparer les matchs en trois jours, ce qui n’est déjà pas normal. Mais cette fois-ci, le bouchon est poussé assez loin, en envoyant une équipe en compétition sans stage. Pour justifier cette situation, l’argument du manque de moyen financier est vite balancé. Un argumentaire qui ne tient pas la route dans la mesure où, ces cadres du Minsep lorsqu’ils reviennent de missions avec ces différentes équipes nationales, il y a toujours de l’argent pour payer leurs frais de missions, qui se chiffrent souvent en millions.
Les lionnes préparent la Can dans la rue
Les protégés de Jean Marie Djidjiwa comme toujours ont été héroïques. Grâce au coup de patte du Canonnier, Barbabé Atangana à la 83′, les Espoirs ont gagné par la plus petite des marges. Cette victoire comme toujours sera l’arbre qui cachera la forêt. Il est clair que le véritable problème reste l’improvisation qui a élue domicile dans le sport Camerounais. A cela vient de s’ajouter le problème de passeport. Depuis quelque temps, les meilleurs joueurs des catégories jeunes ne peuvent plus porter les couleurs nationales fautes de passeport. La direction administrative des équipes nationales chargée pourtant de ces questions, exige désormais à tous les joueurs de disposer d’un passeport pour être sélectionné en équipe nationale. Du coup, le passeport est devenu un critère important de sélection… Triste situation pour le pays des Lions Indomptables. Dur dur pour les jeunes cadets de 15 à 17 ans, talentueux, mais sans les moyens pour le fameux passeport.
L’équipe nationale de football féminin qui prend part à la coupe d’Afrique des nations dans trois semaines au Nigeria, n’est pas officiellement rentrée en stage. L’entraîneur des lionnes, Charles Kamdem et son adjoint Enoh Ngatchou, sans nouvelles de leur hiérarchie ont pris sur eux de convoquer en stage externe les joueuses de l’équipe nationale. Malgré la bonne volonté de ses techniciens, c’est une situation dangereuse, car en cas d’accident (ce que nous ne souhaitons pas) on ne sait qui portera la responsabilité.
Comme on pouvait s’y attendre, ses filles s’entraînent dans des conditions déplorables. Il est triste de voir ces entraîneurs passionnés se battre pour atteindre l’objectif de victoire fixé par la hiérarchie…sans moyens. Dommage qu’on leur fera porter la responsabilité en cas de défaite.