A l’entrée du ministère des Sports et de l’Education physique, Augustin Edjoa s’entretient avec les joueurs de la sélection nationale cadets de football. Ceux-ci ont quitté Akono en fin de matinée après près de deux semaines de stage bloqué. « Il faut marquer beaucoup de buts, les Camerounais aiment les buts. Revenez surtout avec la victoire », déclare-t-il.
Le chef de ce département ministériel tient à leur dire aurevoir et surtout à leur adresser un message d’encouragement, alors qu’ils sont sur le point de quitter Yaoundé. C’était hier, mercredi 11 octobre 2006.
Aux encadreurs, Adolphe Ekeh et son adjoint Bertin Ebwelle, il signale: « Théophile Abega sera avec vous à Bangui ». Il est vrai qu’on n’aperçoit pas le concerné. Idem pour Louis Marie Ondoua, qui se déplace pour le compte de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Augustin Edjoa donne les dernières consignes au Secrétaire général du ministère des Sports et de l’Education physique, Paul Ahmadou, chef de la délégation camerounaise à Bangui. Quelques minutes plus tard, les joueurs, les encadreurs et les journalistes montent dans le bus. On a juste le temps d’ajouter le matériel médical dans la soute du bus, puis il démarre : destination Douala. C’est de la capitale économique que la sélection nationale quittera le Cameroun pour la capitale centrafricaine.
Là-bas, dimanche après-midi, les lions cadets seront opposés à leurs homologues centrafricains. Ces derniers partent avec un avantage d’un but marqué à Yaoundé le 17 septembre 2006 au stade Ahmadou Ahidjo, lors du match aller. Un résultat qui avait précipité les départs d’Anatole Abe et de son adjoint Fritz Mbella de l’encadrement de cette sélection nationale. Selon le directeur administratif des équipes nationales de football, Alphonse Essama, « il n’y a pas eu de problèmes majeurs. Tous les 18 joueurs retenus pour Bangui ont leur passeport en bonne et due forme ». La direction administrative des équipes de football s’est donc entourée de toutes les précautions pour ne pas se retrouver dans la situation embarrassante du match aller. Après la sélection des joueurs devant disputer le match, on s’était retrouvé avec neuf éléments ne disposant pas de passeports. Ce qui avait entraîné la convocation 48 heures avant le match de neuf autres joueurs pouvant disposer de cette pièce d’identité moment de la délivrance de passeport, neuf joueurs avaient été renvoyés pour avoir truqué leur âge. Ce qui avait totalement chamboulé l’ossature de l’équipe.
Juniors
C’est certainement pour ne pas se retrouver dans cette situation que les encadreurs de la catégorie supérieure : juniors, ont pris la peine de ne retenir que « les détenteurs de passeport en cours de validité », précise Engelbert Mbarga, l’entraîneur national adjoint des juniors. Hier matin, au stade Ahmadou Ahidjo, les juniors ont livré un match amical face à l’équipe nationale militaire qui prépare la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue en décembre à Yaoundé. Les poulains de Souleymanou Aboubakar ont perdu (0-3). C’était leur troisième jour de stage bloqué au stade Ahmadou Ahidjo, en début d’après-midi, ils ont pris la direction d’Akono pour poursuivre leur mise au vert.
Les juniors ont une avance de 2 buts face au Malawi. Pour préparer la rencontre du 22 octobre prochain, les encadreurs mettent l’accent sur « les lacunes observées lors du match aller à Yaoundé, notamment l’inefficacité dans la finition, le très faible apport sur le plan offensif des joueurs de couloir, et la vitesse dans les mouvements collectifs. En outre, il est question de faire un bloc équipe pour améliorer le rendement collectif », indique Engelbert Mbarga. L’ossature du 1er octobre dernier est restée la même. « Quatre joueurs sont sortis de la liste et nous en avons appelé 8, qui évoluent en première et deuxième division. Nous attendons, incessamment l’arrivée des professionnels. Ils doivent, en principe, nous retrouver à Akono. En plus des trois du match aller, on a ajouté Essaka Ekwalla de Bastia », poursuit l’entraîneur adjoint.
Priscille G. Moadougou