À cause d’une autre lenteur administrative, les juniors camerounais devraient rater le tournoi international amical « Milk Cup » qui se déroulera du 1 au 6 août en Irlande du nord. La situation est d’autant plus écœurante que tous les frais étaient pris en charge par les organisateurs.
L’équipe nationale junior ne prendra vraisemblablement pas part au tournoi international amical Milk cup aux côtés des pays tels que le Brésil, l’Irlande du Nord et les États-Unis. Les moins de vingt ans camerounais ne font pas les frais des difficultés financières comme c’est souvent le cas. Toutes les charges, notamment les titres de transport, l’hébergement et la nutrition ainsi que les primes des joueurs devraient être couverts par les organisateurs. Cette fois-ci, c’est à cause d’un problème administratif que Aboubakar Souleymanou et ses poulains seront privés de compétition.
En effet, le pays organisateur, l’Irlande du Nord, a pris la peine d’envoyer à la fédération camerounaise de football il y a près de deux mois, tous les documents devant faciliter le déplacement de la délégation camerounaise. Jean René Atangana Mballa, alors secrétaire général de la fecafoot, a pris le soin de transmettre le dossier à la direction administrative des équipes nationales que pilote depuis l’arrivée de Mbarga Mboa au Minsep, Alphonse Benoît Essama. Malheureusement, ce dernier va s’asseoir sur le dossier pour ne le sortir qu’à dix jours de la compétition. Tous les allers et retours à l’ambassade ne vont malheureusement rien donner. Le Haut Commissaire de Grande Bretagne est formel, lorsqu’on dépose un dossier de demande de visa, il faut attendre deux semaines pour avoir une suite, le temps pour eux d’étudier le dossier. Les récents attentats perpétrés en grande Bretagne ne sont pas pour faciliter les choses.
Coincés, les entraîneurs ont été obligés d’abandonner les joueurs pour rejoindre la direction administrative dans la démarche et ont saisi le patron des sports pour exprimer leur désolation. Philipe Mbarga Mboa a donc rédigé une lettre en direction du Haut Commissaire de Grande Bretagne où il le prie de ramener le rendez-vous à une semaine. Cependant, ce haut fonctionnaire britannique est resté de marbre devant les « supplications » de M. Mbarga Mboa. Il a simplement invité les encadreurs à repasser à l’ambassade le 3 Août s’ils veulent avoir une suite à leur demande de visa.
Pourtant, le Cameroun devait livrer son dernier match de poule contre les Etats-Unis ce 3 août. Pour une compétition qui se déroule du 1er au 6 Août, avec un premier match le 1er Août, les chances des lionceaux de participer à cette compétition semblent bien minces.
Les joueurs présélectionnés, venus de tous les coins du pays sont en pleine vadrouille dans la capitale sans aucune prise en charge. Le départ pour Buéa qui a été repoussé plusieurs fois, devrait se faire ce samedi. « Même si nous ne voyageons pas, il faut tout au moins faire ce stage, ce qui va nous permettre de juger du niveau des enfants ». Ainsi s’exprimait la mort dans l’âme, l’entraîneur principal des juniors, Aboubakar Souleymanou.
Cet incident, mis ensemble avec la non participation des 3 amateurs convoqués pour la préparation du match contre le Soudan qui devaient rallier Paris à partir du Gabon toujours pour des problèmes consulaires posent le problème de la compétences des nominations.
Par ailleurs, à quoi sert cette direction administrative des équipes nationales, qui ne figure même plus dans le nouvel organigramme du ministère des sports ? Pourquoi ne pas confier cette structure à la fédération tel que c’est le cas dans la majorité des pays (même africains) ?
Le responsable de cette direction Alphonse Essama refuse obstinément de parler à la presse. Lors de la conférence de presse d’avant match contre la Libye, c’est plutôt son adjoint, Stephan Tataw qui avait fait face aux médias en sa qualité de représentant de la direction administrative.
Guy Nsigué à Yaoundé