Avec des parcours qualificatifs presque similaires et leur redoutable efficacité dans l’exécution, la finale de la Champions Leaugue qui se déroulera le 17 Mai prochain au stade de France risque être plus complexe que le paradoxe du Chevalier de MERE. Après Geremi Njitap et le Real Madrid, c’est autour d’Alexandre Song et Eto’o Fils de représenter les couleurs nationales dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Avec l’absence d’Etame Mayer (blessé) et le duel en perspective Eto’o-Henry, un air de finale de coupe des confédérations 2003 est à entrevoir à St Denis.
Wenger et Rijkaard : la leçon d’efficacité.
Au regard des demi-finales de la ligue des champions qui se sont déroulées les 18/19-04-2006 et 25/26-04-2006, un seul constat reste à faire : l’efficacité des deux vainqueurs a damé le pion au beau jeu habituellement pratiqué. Et ce n’est pas Samuel Eto’o qui a défendu sur le côté gauche pendant plusieurs minutes en deuxième mi-temps pour gêner les montées de Cafu qui dira le contraire. Porté généralement vers l’attaque avec une rapidité sans pareil le jeu d’Arsenal et du Barca a gagné en rigueur défensive. Et ce n’est qu’en alliant ces deux modules que ces équipes sont venues à bout des véritables machines que sont La Juventus de Turin, le Milan AC, le real Madrid ou alors Chelsea.
Deux buteurs inespérés.
Tout le monde attendait Eto’o, Ronaldhino ou encore le canonnier de Londres Henry pour faire la différence dans ces deux demi-finales. La surprise est venue tout droit de Ludovic Giuly et d’Habib Kolo Touré tous deux buteurs à l’allée. Le premier s’est montré opportuniste et salvateur à Milan permettant ainsi au Barca de confirmer son statut de favoris pour la finale de la C1. Le second est en pleine maturité. À 25 ans, l’international Ivoirien qui sera présent cette année en coupe du monde est devenu l’une des figures incontournables de la défense des gunners. Et c’est lui qui a permis à son équipe de se qualifier pour sa première finale en ligue des champions.
Duels en perspective.
Eto’o-Henry :
Comme le dit bien l’homme de la rue, « il y aura match ». Titi et Sammy savent qu’ils sont deux des pièces maîtresses de leur équipe respective. Et rien que pour cela, les regards seront portés sur eux. Véritables poisons des défenses, ces deux attaquants au destin exceptionnel sont des machines à marquer. Leur capacité à provoquer, à accélérer et à prendre de vitesse leurs adversaires fera probablement grincer les filets au stade de France. Dans le collimateur du FC Barcelone et incertain sur son avenir Londonien, Henry aura à cœur de prouver devant son public qu’il reste l’un des meilleurs attaquants du monde. Au cœur d’une polémique conçue de toute pièce quant à l’arrivée de Henry au Barca, Eto’o Fils, qui avait déjà émis le vœux de marquer à Paris, a l’occasion idéal de confirmer son statut de joueur décisif.
Wenger-Rijkaard :
Quand Antoine GOMBAULD, dit le Chevalier de MERE posa en 1654 une énigme à Blaise Pascal à savoir « comment répartir entre deux joueurs l’enjeu d’un jeu de hasard, lorsque celui-ci est inachevé et qu’un des joueurs a l’avantage sur l’autre », il était loin de se douter que les entraîneurs du FC Barcelone et d’Arsenal FC allaient emprunter 2 des meilleurs costumes de stratège que dispose le football de ce jour. Depuis le 17 Mai 2000 à Copenhague, date à la quelle Arsenal a été battu en finale de la Coupe de l’UEFA par le Galatasaray, Arsene Wenger, n’avait plus été aussi prêt du sacre continental. L’alsacien de 56 ans ne laissera pas cette chance lui filer entre les doigts. Vainqueur à trois reprises (2 fois avec le Milan AC et 1 fois avec l’Ajax d’Amsterdam) en temps que joueur, Rijkaard voudra bien rentrer dans le cercle très fermé de ceux qui ont porté la C1 en tant que joueur et entraîneur.
Encore du vert rouge jaune.
Quelque soit l’issue de la rencontre au stade de France, le titre de champion d’Europe va se savourer au Cameroun puisque le FC Barcelone et Arsenal comptent dans leurs rangs des lions indomptables. Avec l’absence d’Etame Mayer toujours bléssé, Alexandre Song et Eto’o fils auront pour mission de porter haut le flambeau national dans une finale inédite qui opposera pour la deuxième fois seulement une équipe Espagnole à une équipe Anglaise.