Le 1er mars dernier, le tribunal de Grande instance de Yaoundé, statuant en matière civile et commerciale a rendu une décision qui rétracte une ordonnance précédente, rendue par cette même juridiction le 13 février 2003 et condamnant la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à payer une somme de 564.349.582 Fcfa, à la société SMP-VIP, représentée par Maximilien Journo, qui réclamait à la Fécafoot, le paiement d’une créance datant de la coupe du monde 1998.
Suite à cette décision, les conseils de la société SMP-VIP avaient demandé le gel des comptes de la Fédération camerounaise de football. Et depuis juin 2003, ces comptes étaient bloqués à Paris. Mais, se sentant injustement condamnée, l’instance dirigeante du football camerounais a fait opposition de cette décision. Et après de longs mois de bataille juridique, la Fécafoot a obtenu gain de cause. Désormais, le tribunal a fixé le montant de sa créance vis à vis de la SMP-VIP, à la somme de 59 584 115 Fcfa, soit un différentiel de plus de 500 000 000 Fcfa.
Toujours est-il que dans cette affaire, la Fédération camerounaise de football continue de s’estimer lésée. Pour ses responsables, les sommes réclamées par SMP-VIP le sont indûment. Le bureau directeur de la Fécafoot affirme par ailleurs, avoir reconnu une dette contractée par l’ancienne équipe dirigeante, et s’élevant à une somme de 450 000 Fcfa. Et depuis 1999, cette dette a été progressivement apurée, avec notamment l’appui de la Fédération internationale de football association (Fifa). A titre de rappel les sommes réclamées par SMP- VIP à la Fécafoot sont liées à la vente des billets de la coupe du monde 1998. Aujourd’hui, l’instance du football camerounais affirme avoir réglé, la totalité de cette créance, en dépit du fait que, certaines sommes aient été encaissées ou dépensées dans des conditions assez floues. C’est la raison pour laquelle, la Fécafoot se réserve le droit de faire appel de la décision du 1er mars dernier, qui l’obligerait à payer la somme de 59 584 115 Fcfa, et qu’elle juge sans fondement. Mais déjà à Tsinga, on se satisfait de l’audience du 1er mars, qui a le parfum d’une véritable réhabilitation, dans la mesure où l’incident des comptes bloqués avait jeté l’opprobre sur l’ensemble du football camerounais.
Simon Pierre Etoundi, Cameroon-Tribune