Finalement, c’est hier que les joueurs de la sélection nationale ont pu obtenir les visas d’entrée en France. Engelbert Mbarga et ses poulains s’y rendent afin de prendre part au » Mondial minimes de Montaigu » qui démarre demain à Nantes. D’après le programme initial, l’équipe nationale minimes aurait du être à Nantes depuis le 1er avril pour y suivre un stage d’acclimatation de 4 jours.
Après un stage bloqué de dix jours à Akono (Mefou et Akono, Centre), elle a mis le cap sur Yaoundé jeudi dernier où elle devait embarquer le lendemain, vendredi, pour Paris (France). Mais les problèmes d’intendance ont maintenu le groupe dans la capitale pendant tout le week-end. Attendant d’obtenir les visas d’entrée en France.
En effet, alors que les responsables administratifs et l’encadrement technique des minimes avait reçu leurs visas, les 18 joueurs, eux, devaient attendre. Ayant affaire aux mineurs, les autorités consulaires de l’ambassade de France avaient demandé un complément d’informations que la cellule administrative provisoire des équipes nationale de football n’avaient pas déposé au même moment que les demandes de visas. Pour maintenir son groupe en éveil, Engelbert Mbarga avait programmé entre temps plusieurs séances d’entraînement au stade omnisports Ahmadou Ahidjo.
Les joueurs, placés en situation de jeu, ont été répartis en deux équipes de neuf joueurs (l’une en chasuble de couleur orange et l’autre de couleur verte), puis jetés dans la bataille. Le coach avait troqué le survêtement pour le sifflet d’arbitrage. L’entraîneur national adjoint, Paul Adjessa, tenu derrière les filets juste après le rond central, officiait comme coach. Le kinésithérapeute, Jean-Claude Mkpatt, gardait sous la main sa trousse de soins, prêt à intervenir au moindre bobo. Donnant libre cours à leur inspiration, les joueurs ne se sont pas fait de cadeaux. Puis, à la fin du match, on passe à la séance de décrassage sous la conduite du capitaine et les regards vigilants des entraîneurs. Le manège a duré trois jours.
» Je ne ressens pas la pression. Si nous nous mettons la pression, nous allons passer à côté de la compétition. C’est pourquoi nous ne focalisons pas notre attention là-dessus. Nous essayons de prendre les choses comme elles viennent. Ce sont les entraînements, puis les matches, qui nous diront si nous méritons ou pas de porter le maillot de l’équipe nationale. Car pour y arriver, il faut fuir la faciliter et utiliser ses capacités à fond « , affirme le capitaine Charly Bikei qui, tout en avouant sa méconnaissance des adversaires, semble plus éclairé sur la tactique à mettre en place : » Nous n’avons pas encore vu jouer l’Allemagne.
J’espère que les coaches nous mettront en garde par rapport à leur stratégie, leur système de jeu… C’est la même chose pour les Français. Quant aux Japonais, nous savons que ce sont des gars vifs. Nous essayerons de les contrer en jouant en groupe. Nous n’allons pas élargir le jeu pour laisser des espaces. Plutôt, nous essayerons de créer la densité au milieu du terrain puisqu’ils sont constamment en mouvement et nous, nous avons une masse statique qui ne nous permet pas d’être mobiles « , conclut le joueur de Avenir de Ngaoundéré.
Le Mondial minimes est une compétition homologuée par la Fifa. Autrefois, il était connu sous l’appellation de Tournoi de Montaigu. Une compétition qui regroupe deux tournois : le Challenge des clubs et le Challenge des nations. En 1996, le Challenge des nations est passé des moins de 15 ans aux moins de 17 ans (cadets). Mais les organisateurs ont maintenu l’appellation » Minimes « . Demain à 18 heures (heures locales), les Camerounais seront face aux Japonais en match d’ouverture de cette compétition.
Bertille M. Bikoun