A un mois de la prochaine sortie des Lions indomptables, on ne sait toujours pas qui est le sélectionneur national de football. « Les entraîneurs adjoints, Jules Frédéric Nyongha et Thomas N’Kono vont continuer de tenir l’équipe jusqu’au prochain match », déclare le premier vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Jean-René Atangana Mballa.
C’est également ce que pensent les techniciens camerounais, qui ont conduit la sélection nationale le 7 février dernier au Togo.
A la question de savoir s’il avait reçu mandat du ministère des Sports et de l’Education physique ou de la Fédération pour encadrer la sélection nationale, Jules Frédéric Nyongha affirmait dans ces même colonnes que : « Après la démission d’Arie Hann, ma position d’adjoint tout comme celle de Thomas N’Kono nous octroie de fait d’assumer l’intérim en attendant que les choses se précisent d’avantage.
Le match amical face au Togo entrait déjà dans l’optique de la préparation de la rencontre face au Libéria ».
C’est en effet le 24 mars prochain au stade Ahmadou Ahidjo que les Lions indomptables affronteront le Lone Star. Ce match compte pour la troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2008 au Ghana. « Après, nous allons examiner les demandes qui nous sont parvenues. De façon officielle, nous n’avons pas de nom mais nous sommes en relation avec certains candidats. Je crois que ce dossier ne sera plus traité comme le précédent où il y avait un impératif de temps. Nous allons étudier les demandes en profondeur », poursuit le premier vice-président de la Fécafoot.
Amateurisme
Tandis qu’au ministère, des responsables disent attendre que le délai de six mois arrive à expiration (à la fin de ce mois) avant de prendre une position officielle.Le 31 janvier dernier, le Hollandais Arie Haan décidait de « mettre un terme à sa collaboration avec le Cameroun ». Et pour informer son employeur, le sélectionneur des Lions indomptables avait envoyé un courrier électronique au directeur général de la Fécafoot. « Après avoir pris acte de sa démission, nous lui avons demandé, par le même canal que celui par lequel il avait envoyé sa lettre de démission, de nous envoyer un document écrit et précisant sa position par voie postale comme c’est stipuler dans le contrat nous liant », affirme le premier vice-président de la Fédération.
C’est d’ailleurs une position similaire qu’avaient adopté les responsables du ministère des Sports et de l’Education Physique. A l’époque, le chef de ce département ministériel, Augustin Edjoa, déclarait attendre d’être notifié officiellement « soit par le sélectionneur, soit par la Fédération [de la démission de Arie Haan]. Pour le moment, je n’ai encore rien reçu ».
En effet, l’article 4 dans son alinéa 2 du contrat liant Arie Haan au Cameroun prévoit notamment que « …la partie qui désire dénoncer [le contrat] avisera l’autre trente jours avant par lettre recommandée avec accusé de réception ». Et jusqu’à hier encore, lorsque nous abordions les responsables aussi bien du ministère des Sports que ceux de la Fécafoot, les uns et les autres affirmaient n’avoir pas toujours reçu la lettre de démission de Arie Haan.
Dans quelques-unes de ses multiples déclarations, Arie Haan affirmait être prêt à revenir au Cameroun « si les choses changent dans un mois ». Avant de se rétracter à la veille du match Togo-Cameroun du 7 février dernier : « Il est inadmissible pour moi de continuer à travailler dans un environnement où les choses sont organisées avec autant de légèreté et d’amateurisme.[…] Je peux donc dire de manière claire que c’est fini avec les Lions et que je ne remettrai plus jamais mes pieds au Cameroun ».
Bertille M. Bikoun