Au cours d’un point de presse très couru, le Pichichi a passé en revue tous les sujets qui préoccupent les amoureux du ballon rond.
Samuel Eto’o Fils a eu de la peine à circuler, hier, dans les rues de Yaoundé. Annoncé en fin d’après-midi au Hilton hôtel, pour une conférence de presse, le meilleur buteur du championnat espagnol a retrouvé le même public. Va pour le cordon de sécurité autour du tapis rouge. Samuel Eto’o et sa suite ont dû jouer des coudes pour passer. “ Je suis très content de vous retrouver. On m’a dit qu’au Cameroun, quand mon club Barcelone joue, même les taximen garent leur véhicule. Donc, je remercie tous les Camerounais. ”
Outre sa brillante saison sportive, le champion d’Europe avait quelque chose à dire aux Camerounais. A ses côtés on retrouvait, son aîné Patrick Mboma, Philippe Luxcey, directeur général de Orange-Cameroun, son avocat, José Messalles, Alejandro Hetchveria, vice-président de Fc Barcelone s’étant excusé.
En fait, le Lion indomptable aura désormais plusieurs cordes à son arc. Le désormais président de la fondation Samuel Eto’o Fils a le vent en poupe. “ J’ai voulu trouver un moyen d’aider les jeunes Camerounais. J’en ai discuté en famille avec des amis et nous sommes tombés sur l’idée de la fondation. ”
Le déploiement de cette structure a plusieurs volets. Au nombre desquels figure en bonne place, la mise sur pied dans un proche avenir d’une école de football à Kribi. Le choix de cette ville n’est pas innocent : “ le tourisme camerounais est un peu mort. J’ai découvert cette ville il y a quelques années. Une merveilleuse ville à faire connaître. Je souhaiterais que cette ville puisse grandir, la route est bonne et on peut l’offrir aux expatriés. ” En ce qui concerne les financements, Eto’o Fils Samuel soutient que la fondations sera financé à 80% par ses revenus propres, le reste par quelques partenaires. Le Centre dont la première pierre sera posée dans les prochaines heures, sera ouvert pour un début à 300 Camerounais âgé de 10 à 13 ans. “ Si jamais, je découvre qu’un jeune a payé pour jouer, il sera puni ainsi que les encadreurs. On ne paie pas pour jouer au football. Il s’agit pour moi, avec l’aide de nos entraîneurs qui sont aussi bon que les expatriés de voler au secours de la jeunesse. ”
Dialogue.
Toutefois, il tient à préciser que ledit centre aura aussi comme encadreurs, les enseignants, il est question de donner plus de chance à ceux qui ne pourront pas faire carrière dans le football. “ Certains sont dans les quartiers et ne peuvent aller à l’école faute de moyens, nous leur donneront une chance. Si je peux aider mes frères. Moi j’ai été aidé par exemple par le coach Siewé ou Sadi …et bien d’autres. ”
En ce qui concerne les remous observés dans la gestion du football camerounais, Samuel Eto’o fils, n’a pas manqué d’esquisser une lecture des solutions envisageables : “ A mon avis, le problème n’est pas au niveau du ministère des Sports et de l’Education physique ou de la Fécafoot. Il y a malaise, je dirais que c’est un problème qui concerne tous les Camerounais. ” Il poursuit : “ j’ai eu des entraîneurs camerounais ayant les mêmes titres que les expatriés que nous préférons recruter. Mais, nous les méprisons. Un grand coach comme Akono, avec lui on a gagné la médaille olympique mais on l’a massacré. ” Il croit savoir qu’un dialogue au sein de la famille du football et des concessions mutuelles sont nécessaires pour un nouveau départ. “ On peut s’asseoir quand çà ne va pas et trouver des solutions. Mais, parmi vous il y en a qui n’aime pas notre pays le Cameroun. Tout est mauvais. Il faut proposer des solutions. Moi, je peux voir le ministre des Sport ou le président de la Fecafoot. ”
Quant à cris de singes dont il est victimes dans les stades européens, Samuel Eto’o dit œuvrer pour le respect et la dignité de l’homme noir en particulier et d’homme en général : “ j’ai vécu une situation pas agréables, le problèmes c’est pas Samuel…Ces mêmes ggens qui m’insultent viennent demander les autographes. Moi je lutte pour ceux qui ne s’appellent pas Samuel Eto’o et qui voudraient gagner leur vie. ”
François-Xavier Eya