Comme annoncé, le ministre des Sports et de l’éducation physique, Philippe Mbarga Mboa est revenu dans le chef-lieu de la province de l’Ouest, ce dimanche, 17 juillet. À l’objectif de mettre à jour le stade omnisports de Bafoussam, dont le chantier est abandonné il y a plus de 25 ans. Après un détour, le deuxième, sur le site de cette infrastructure sportive, le Minsep a présidé une décisive séance de travail, au terme de laquelle, a été mise sur pied une commission ad hoc, qui devra réfléchir sur les travaux à effectuer pour que, « dans un délai très bref », le stade soit fonctionnel…
Pour le moment, cette commission, assez restreinte, a six membres. Michel Tchoya et Nana Saleng du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), Roger Tchuem, le délégué provincial des Travaux publics de l’Ouest, le maire Njitack Ngompe Pelé, chef supérieur des Bafoussam, Serge Alain, le président de la ligue provinciale de football, et l’entreprise Labogénie.
Chacun de ces responsables a été compte tenu de l’important rôle qu’il devra jouer pour arriver au but recherché : rendre le stade opérationnel. Il lui reviendra alors de revoir les contours du projet, de ressortir les clauses administratives, juridiques et techniques dans lesquelles les travaux ont été lancés, ont évolué, avant d’être arrêtés.
Le stade omnisports en question est situé dans une zone tampon entre les arrondissements de Bafoussam et Bamougoum. La présence du maire de la commune rurale de la ville-capitale de l’Ouest, a été considérée comme une fin de discussion sur la paternité de l’espace. Sa Majesté Njitack Ngompe Pelé, chef supérieur des Fussep, dans un exposé édifiant sur la genèse de ce projet, s’est réjoui de ce que, « après pratiquement trente ans, ce stade fait l’objet de l’attention du gouvernement du Cameroun ». Au nom des populations locales, il appuyait, a-t-il dit, l’action du Minsep qui, de son point de vue, affiche une ferme volonté de voir ce stade être construit.
« Il n’est pas question de faire les grands travaux, mais de rendre opérationnel le stade », s’est-on voulu précis au cours de la séance de travail. Toujours durant cette séance de travail, à laquelle assistaient tous les membres suscités, en plus du premier vice-président de la Fécafoot, Jean René Atangana Mballa, la date butoir de jeudi, 21 juillet, a été fixé pour que cette commission rende sa copie.
Paul Biya
L’objectif, à court terme, est de rendre le stade viable dans les prochaines semaines. L’on devra s’attendre à ce qu’une barrière soit montée pour sécuriser le stade, que le dégagement de certains systèmes de drainage d’eau, la mise en état des toilettes, la construction des gradins et leur toit soient physiques. « Le reste, à savoir l’éclairage, les moyens de communication entre autres, peut se faire à moyen terme, de manière évolutive », pense Roger Tchuem, le délégué provincial des Travaux publics.
Déjà, l’ingénieur laisse entendre que : « Techniquement, la réhabilitation est possible d’autant plus que, le stade en lui-même est pratiquement achevé. Il suffit de beaucoup de volontés, et surtout la volonté politique ». Elle a manqué pendant très longtemps…Mais, depuis le 9 juillet dernier, le ministre Philippe Mbarga Mboa s’est engagé sur la piste ambitieuse de la finition de ce chantier. Il a d’abord ordonné un désherbage pour voir clair, avant de mettre cette commission sue évoquée en place.
Philippe Mbarga Mboa a laissé entendre dans son entourage que le signataire de son acte de mariage est un bamiléké. Qui selon le ministre démontre sa bonne foi dans sa démarche. Un façon pour lui de dérouter ses détracteurs, incrédules, qui disent qu’il est en train de « gesticuler, de farcer ». Aux membres de la commission ad hoc, il a confié que si le budget n’est pas exorbitant, il portera le dossier, en personne, au chef de l’État, Paul Biya.
Visiblement un brin sceptique, le premier vice-président de la Fécafoot, Jean-René Atangana Mballa, a défié que si des matches de D1 se jouent cette saison au stade omnisports de Bafoussam, ce dernier devrait abriter le prochain tournoi Interpoules…On verra bien.
Kisito NGALAMOU à Bafoussam