Dans l’attente de la signature de la convention de réhabilitation de la cuvette de Mfandena, experts camerounais et japonais s’accordent sur 15 composantes définitives des travaux à effectuer dans le stade vieux de 34 ans…
Quand on sait qu’au lendemain de la non-qualification des Lions Indomptables pour le mondial « Allemagne 2006 », le ministre des Sports Philippe Mbarga Mboa annonce que le stade Omnisports de Yaoundé sera « refait de fonds en comble », dès le 14 Octobre 2005, il y a déjà cette première visite d’inspection des partenaires japonais avec pour objectif recenser toutes les « composantes des travaux de réhabilitation » de la cuvette de Mfandena.
Cinq mois après, avec la troisième mission des experts du Cabinet Nissokem Architectes, ce 10 mars 2006, le patron des sports a reçu la délégation japonaise conduite par Madame Sonoko Iwamoto du département de la ‘coopération financière non remboursable’ de la Japanese International Cooperation Agency (Jica) et au final de leur entrevue, des 23 priorités fixées dans la requête initiale de la partie camerounaise, seules 15 composantes définitives ont été validées. Citons, la pose d’un gazon naturel, la construction des nouvelles toilettes, la réhabilitation des toilettes présidentielles, la pose des chaises pour Invités spéciaux, la fixation de nouveaux garde-fous, les travaux d’étanchéité, la réfection des équipements de radiodiffusion, l’installation de marqueurs de score électroniques, l’aménagement de la salle de presse, la pose des pavés sur la plate-forme supérieure des virages et tribunes B, la réparation des escaliers existants, la pose de la peinture sur les gradins, le pavage autobloquant du passage piétonnier, le renouvellement du châssis de la porte vitrée de l’entrée principale et la retouche de mortier des parties de l’ouvrage où l’armature du béton armé est exposée. Après les différentes concertations entre les deux pays, on a ainsi exclu du projet, l’installation des projecteurs spéciaux pour matches de nuit (pylônes), la réhabilitation des vestiaires, la construction de nouveaux escaliers extérieurs, le remplacement des lumières intérieures de stade, la réhabilitation des toilettes intérieures existantes…
Aux résultats de l’évaluation du projet ainsi revu et corrigé, le coût total est de 3 millions de yens, soit 1,3 milliard F CFA avec déjà 20% à consentir aux études de faisabilité. Il faut encore attendre jusqu’au 15 Mars 2006, afin que côté Cameroun, on arrête les dernières conclusions des différentes réunions interministérielles avant le visa final du gouvernement japonais en vue du démarrage effectif des travaux annoncé pour Mai 2007 et cela durant un délai d’exécution de six mois.
En attendant, le ministre Philippe Mbarga Mboa se complaît dans cette réelle volonté gouvernementale à ne pas construire un nouveau stade dans la capitale. On se rappelle encore qu’en 2003, sous l’ère de l’ancien ministre Bidoung Mkpatt, l’engazonnement de la cuvette de Mfandena avait coûté près de 100 millions F CFA aux contribuables camerounais. Et voilà encore en 2007, le stade Omnisports de Yaoundé cette fois-ci à l’expertise » gratuite » nippone.
Construite en 1972, il y a toujours cette pendante revendication d’indemnisation du site par les ancêtres de Mfandena et les multiples badigeons sur la vieille bâtisse sont loin de voiler la décrépitude actuelle du stade Omnisports de Yaoundé. La partie camerounaise fera-t-elle un effort pour réhabiliter les projecteurs pour assurer la faisabilité des matchs en soirée ? Que dire de la piste d’athlétisme en dégradation, qui n’assure plus de bons entraînements et des compétitions nationales voire internationales.
Comme on peut le constater, un nouveau stade dans ce pays serait loin d’être un luxe. Et pourquoi pas ailleurs qu’à Yaoundé, puisque le gouvernement ne semble voir la nécessité d’en construire dans la capitale? Douala et ses 3 millions d’habitants par exemple ne serait-il pas le lieu le plus indiqué ? Une logique simple, qui pourtant est du domaine de rêve au pays de Samuel Eto’o Fils.
Guy-Roger OBAMA à Yaoundé