De sources bien infiltrées, une commission composée de trois personnes s’apprête à s’envoler pour le vieux continent pour tenter de convaincre la FIFA pour Sébastien Bassong. Née le 9 juillet 1986 à Paris, Sébastien Bassong ne peut plus, d’après les règlements de cette même FIFA, porter officiellement le maillot du Cameroun. Une incompréhensible initiative dont l’aboutissement semble perdu d’avance.
Le Cameroun peut officiellement tourner la page sur le cas Bassong. Endormi depuis des années malgré les mises au point de Camfoot.com et de la couverture extensive du joueur, le Cameroun vient de se rendre compte de l’origine et des nationalités de Sebastien Bassong. Un réveil tardif et récurrent qui va priver nos lions indomptables du talent d’un de ses fils. Tout comme ce fut le cas pour Marvin Matip, l’ancien Métzin dispose de part son efficacité et sa polyvalence d’un profil idéal pour l’avenir de notre charnière défensive. À qui la faute ?
La fecafoot pointée du doigt
La fédération camerounaise de football n’est pas en reste dans le balai de critique qui résulte de la gestion approximative de notre diaspora. Contrairement aux pays comme la Turquie (qui dispose d’une diaspora importante en Allemagne), le Cameroun ne dispose pas d’une politique d’intégration de ses fils venus d’ailleurs. Entre la volonté des principaux concernés, les manquements du système et les initiatives fantaisistes, quelles sont les responsabilités des uns et des autres ?
1- Le joueur concerné devrait-il obligatoirement manifester au préalable sa volonté de rejoindre son pays d’origine ? Une situation un peu délicate quand on sait qu’un footballeur ne peut pas s’auto sélectionner sur sa propre volonté.
2- La Fécafoot ? L’organe technique représentatif de notre football n’a pas le pouvoir de sélectionner un joueur. Elle a par contre l’obligation avant la convocation officielle d’un footballeur d’entreprendre toutes les actions (en rapport avec les règlements de la FIFA) pour s’assurer que ce dernier peut effectivement porter les couleurs du Cameroun. Pour cela, le sélectionneur national devrait en manifester la volonté afin que lumière soit faite à la lecture des règlements.
3- Que faire pour éviter ces réveils tardifs ? La création d’un organe technique chargé du suivi des camerounais né à l’extérieur du Cameroun s’avère plus que nécessaire. Cette structure (entité dépendante de la fecafoot) devrait permettre d’éviter ces cas de figure par un suivi assidu de nos valeurs sûres, par la tenue des rapports techniques permettant d’analyser avec exactitude l’évolution de nos futurs compatriotes.
4- Aucune volonté ne peut cependant aller à l’encontre de celle du footballeur. Et là réside la responsabilité des joueurs eux-même. Rappelons le cas Itandje.
L’opération du MINSEP
L’envoi de la commission de trois personnes en Europe semble voué à l’échec; d’autant plus que ce genre de cas se règle plus facilement par courrier ou par fax. Âgé aujourd’hui de 22 ans 11 mois, Sébastien Bassong ne peut plus, d’après les règlements de la FIFA, representer le Cameroun puisqu’il a déjà évolué dans une catégorie inférieure en France.
Il serait donc important de savoir en quoi ce déplacement pourrait produire un résultat différent d’autant plus qu’un autre cas, celui du gardien Edel du PSG reste en suspens sur les tablettes de la FIFA. Et cela fait plusieurs mois que ça dure.
L’article 18 concernant le changement d’association
Si un joueur possède plusieurs nationalités, en reçoit une nouvelle ou est autorise à jouer pour
plusieurs équipes représentatives en raison de sa nationalité, il peut, jusqu’a 21 ans révolus et
qu’une seule fois, obtenir le droit de jouer en match international pour une autre association dont il a la nationalité, conformément aux conditions énumérées ci-dessous:
a) le joueur n’a pas encore dispute de match international « A » (intégralement ou partiellement) dans le cadre d’une compétition officielle pour l’association dont il relève jusqu’au moment de la demande, et il était déjà au bénéfice de la nationalité qu’il souhaite désormais représenter, au moment de sa première entrée en jeu (intégrale ou partielle) dans un match international d’une compétition officielle ;
b) il n’est pas autorise à jouer pour sa nouvelle association dans toute compétition à laquelle il a déjà participé pour son ancienne association.
Si un joueur aligné par son association dans un match international conformément à Part. 15, al . 2, perd définitivement la nationalité de ce pays sans son consentement ou contre sa volonté en raison d’une décision gouvernementale, il peut demander le droit de jouer pour une autre association dont il a ou a acquis la nationalité.
Un joueur ayant le droit de changer d’association conformément aux al. 1 et 2 ci-dessus doit adresser une demande écrite et motivée au secrétariat général de la FIFA. La Commission du Statut du Joueur se prononcera sur la demande. La procédure se déroulera conformément au règlement de la Commission du Statut du Joueur et de la Chambre de Résolution des Litiges. Dès I’instruction de la demande, le joueur n’est plus qualifie pour une équipe représentative jusqu’à ce que sa demande ait été traitée.