Après l’élection du président Iya Mohammed à la tête de la Fecafoot, une autre Assemblée Générale est convoquée pour ce 07 Mai 2005 à Yaoundé afin de valider la réorganisation de l’association nationale de football.
De son Assemblée générale extraordinaire tenue le 15 février 2005, la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) dispose d’un Conseil d’Administration présidé par Iya Mohammed et après ces assises de normalisation du processus électoral interrompu en avril 2004, à ce jour, comme le reconnaît le Secrétaire Général Jean René Atangana Mballa « la fédération a besoin (maintenant) d’une réorganisation ».
Il revient donc aux uns et aux autres de mettre en application les conclusions des rapports remis par les différentes Commissions ad hoc, de relecture, d’enquête, etc…, sans oublier les dernières résolutions du conclave tripartite Fifa-Minjes-Fecafoot du 5 novembre 2004 à Zurich. De commun accord, il est ainsi envisagé la prochaine nomination d’un Directeur Général chargé du suivi et de la conformité du respect des règlements généraux de la Fecafoot. Et à bonne source, des six candidatures enregistrées, on annonce déjà « un français » en pôle position à cette fonction de nouveau patron administratif comme l’a été par le passé le Secrétaire Général sortant. Et toujours dans ce souci de garantir le bon fonctionnement de l’association nationale de football, on parle également de la mise en place d’une commission du statut des joueurs, de celle en charge de l’organisation des compétitions pour suivre la programmation des matches de D1 et surtout le rendement des arbitres. Après cinq mois de dures négociations avec la tutelle, ce 7 Mai 2005, ledit document de restructuration sera enfin soumis « au plébiscite » de l’Assemblée Générale de la Fédération.
Toutefois avec l’arrivée d’un membre de la Commission des associations de la Fifa en terre camerounaise, une autre bataille sera engagée au niveau du Ministère des Sports (Minsep) afin d’aboutir à la signature de la nouvelle convention Fecafoot/Minsep. Quand on sait que selon Jean René Atangana Mballa, bien que la Fifa « reconnaît en même temps, l’intervention des États sur le mouvement sportif en général », l’instance faîtière tient à ce que « la gestion des équipes nationales revienne sur le plan sportif et administratif à la fédération », la tutelle tarde à parapher cette autre exigence de la Fifa. Si en 2000, on s’était accordé sur le quota suivant : Ministère 55% et Fecafoot 45% lors de la répartition des retombées issues des différentes compétitions engageant les Lions Indomptables, aujourd’hui, du côté de la Fecafoot, c’est sans ambages qu’on affirme que « ce sont les retombées de la Fédération. Et le pourcentage que nous concédons à l’État est une petite contribution que la fédération apporte à toutes les charges que l’État supporte sur toutes les équipes nationales. »
Et dans le nouveau projet de la convention Minsep/Fecafoot, Jean René Atangana Mballa confirme enfin qu’« on a revu ce pourcentage à la baisse, puisque la Fifa souhaite que cet argent serve beaucoup plus au développement du football ». Un véritable choix cornélien en perspective pour la tutelle.
Guy-Roger Obama