L’analyse des récents événements autour de la Fecafoot laisserait penser que l’instance est en panne de liquidité.
UMS de Loum est venu donner un coup de pied dans la fourmilière. Dans son communiqué qui annonçait son forfait général, le club du Moungo présenté au grand jour les difficultés financières auxquelles fait face la Fédération camerounaise de football. Selon le club, sur les 48 millions de FCFA destinés aux clubs, l’instance dirigée par Samuel Eto’o n’aurait versé que 11 millions de FCFA. Dans une seconde communication, le club dévoile que c’est au total 62 millions de FCFA que lui doit l’instance de Tsinga. Toute chose qui traduirait le mal-être financier au sein de la fédération.
Ci et là, des voix dénoncent ce simulacre de bonne gestion qui cacherait en réalité une véritable machine à broyer les sous. Dans une tribune, le lanceur d’alerte Shance Lion fait savoir que, la procédure au TAS engagée contre l’ex membre du Comité Exécutif de la Fecafoot Guibaï Gatama, est en arrêt. Pour cause, la Fecafoot peinerait à payer les frais de procédure. Un autre acteur de la scène politique et sportive, Moussa Njoya, fait savoir que la fédération devrait une somme de 17 millions de FCFA à l’agence de transport interurbain Danay Express.
Tout ceci rend on ne peut plus plausible, la thèse de la disette financière qui frapperait la Fecafoot. Lorsqu’on sait que cette même Fédération s’est engagée dans des dépenses folles durant le dernier mondial. En faisant voyager tous frais payés, une cinquantaine d’influenceurs et tous les présidents de club d’Elite One. Pendant ce temps, le prêt financier que devait octroyer la banque UBA à la fédération n’a jamais abouti. Le nouvel équipementier dont on nous a venté l’investissement colossal, tarde à dégainer le chèque et la prime de participation du Cameroun à la dernière coupe du monde est toujours bloquée à la FIFA.
C’est donc une situation terrible qui prévaut à la Fecafoot, et celle-ci contraint Samuel Eto’o à afficher sa mine des mauvais jours.