En un peu plus d’une demie heure, l’équipe et le technicien Franch Rijkaard en passant, ont mitigé la fâcherie de Samuel Eto’o. Pendant que le Barça soulevait la Supercoupe (remportée ce dimanche), le premier titre de la saison, l’attaquant camerounais ruminait sa déception à la maison.
Irrité parce qu’il a été remplacé à la pause par Eidur Gudjohnsen, Eto’o a pris sa voiture et est parti. Sans attendre la médaille, ni les photos officielles, même pas pour être avec ses coéquipiers. Il n’était là pour personne. Hier lundi, de retour au travail, il a dû donner quelques explications. Il a d’abord parlé avec Rijkaard, puis avec le groupe. Il savait qu’il s’était trompé. L’équipe azulgrana, par le biais de ses trois capitaines (Puyol, Ronaldinho et Xavi) l’ont disculpé, mais lui ont demandé de ne pas répéter ce comportement.
Puis lorsqu’il est sorti de La Masia en compagnie de Thuram et de Giuly pour s’entraîner, rien de sa fâcherie n’était plus apparent. Souriant, et participant comme tous aux blagues du groupe. Il semblait une autre personne. Rien à voir, par exemple avec la mine de Mark van Bommel, qui n’a même pas joué une minute en Supercoupe. Le milieu de terrain a passé beaucoup de temps avec Rijkaard, mais la fâcherie du joueur hollandais, beaucoup plus discrète, n’a pas le même impact médiatique que le trouble jeté par Eto’o dimanche dernier.
Il n’a pas non plus la même influence dans l’équipe. Personne n’a dit que le camerounais a demandé pardon. Les trois capitaines sont apparus l’un après l’autre ( Ronaldinho d’abord, suivi de Xavi et enfin Puyol). « La fâcherie d’Eto’o est normale« , a tout d’abord justifié le brésilien. « Si quelqu’un n’est pas d’accord, nous solutionnons le problème dans les vestiaires et non au devant de la presse« , ajouta la star. « J’ai parlé avec lui et tout est réglé« , a révélé Xavi. « Samuel sait que l’équipe a besoin de lui. Le groupe a besoin de lui. Il est conscient de ce qui s’est passé« , a expliqué le milieu de terrain azulgrana, qui par la suite a lancé une salve d’éloges à l’endroit de l’attaquant camerounais. « C’est un footballeur fantastique, parmi les plus décisifs au monde. Pour moi, il est le meilleur attaquant du football moderne. On ne doit pas y (à la fâcherie) donner plus d’importance « , a conclu Xavi.
Lorsque Puyol est apparu, le capitaine n’avait pas beaucoup plus à dire sur la fâcherie d’Eto’o: « Le plus important c’est qu’il est venu très motivé, avec l’envie de travailler. Nous sommes une équipe et nous devons nous respecter entre nous« .
Ainsi, dans le style Rijkaard, le vestiaire a voulu éteindre le premier incendie. Le technicien n’a pas aimé l’attitude du camerounais ; ses coéquipiers non plus. Ils lui ont reproché le fait qu’en faisant primer ainsi l’individualisme, il ne va nulle part. Eto’o pour sa part a gardé le silence.
MARCOS LÓPEZ : Elpériodico
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga – Camfoot.com