C’est ce week-end que les quatre plénipotentiaires camerounais iront à l’assaut de leur qualification pour les huitièmes de finale des coupes africaines de clubs. L’Union Sportive de Douala, après avoir concédé une défaite à Kinshasa face à Cimenterie Lukala de la RD Congo (1-2), tentera de renverser la vapeur ce dimanche à Douala. Cette rencontre de tous les espoirs pour l’équipe de New-Bell annonce son retour sur la scène continentale.
Au lendemain de la défaite enregistrée dimanche dernier à Bafoussam contre Racing lors de la première journée du championnat national de D1, l’Union de Douala s’est résolument remise au travail depuis mardi dernier au stade de la Réunification. C’est pour préparer la rencontre retour des 16èmes de finale de la coupe de la confédération qui l’opposera ce dimanche à Douala à Cimenterie Lukala de la RD Congo. Battus au match aller, les camerounais auront l’obligation de se qualifier pour la suite de la compétition. Et c’est pour arriver à ce résultat que les 27 joueurs retenus par l’entraîneur principal Gérard Mbimi pour le stage bloqué s’attellent durement au travail pendant les séances quotidiennes.
La première journée a été basée sur le travail physique qui était l’une des lacunes disséquées au match aller à Kinshasa. Celui-ci a été suivi par le travail tactique orienté vers la récupération et la circulation du ballon, l’attaque à outrance et la sécurité arrière. « Sur la base de nos objectifs du match de dimanche, il faut marquer des buts sans en encaisser, mettre l’adversaire sous pression », comme l’a déclaré le directeur technique de l’Union de Douala, Jean Youdom. L’équipe a la lourde mission d’aller au fond de ses tripes pour chercher la qualification.
Mais attention au Football Congolais qui fut une référence en Afrique avec les clubs de renom à l’instar du Tout-puissant Mazembe, AS Vita, AS Bilima, Daring club Motemapembe.
Depuis une vingtaine d’années, ces formations tout comme l’Union de Douala, sont en décadence. Après le trophée remporté en 1981 lors de la coupe des coupes, les « Kamakaï » n’ont plus retrouvé le standing digne de leur valeur d’antan. Éliminés en 1986 par Mighty Barolle du Liberia aux 16èmes de finale de la coupe des coupes, onze ans plus tard ceux-ci sont écartés en huitièmes de finale de la même compétition par le Raja de Casablanca. Les » vert et blanc » sont désormais en panne d’exploit sur la scène continentale. Pourtant, l’équipe de Douala ne manque pas de moyens financiers ou humains, si l’on compare aux autres clubs représentant le Cameroun cette saison. Depuis quelques temps, les enfants du président Michel Kamdem sont mis aux petits soins grâce à la générosité des membres, nantis comme moins nantis. Objectif: parfaire la préparation pour aller le plus loin possible dans cette compétition africaine.
Somen A Tchoyi prend les champs
Mais l’Union n’est pas à l’abri des problèmes… Pour l’heure, l’effectif s’est réduit avec la fugue de certains joueurs importants; parmi eux le capitaine Somen A Tchoyi qui a abandonné l’équipe la semaine dernière après le match de Kinshasa pour une destination inconnue. Le gaillard de 1m 92 pour 84kg avait pourtant réussit en janvier dernier un test à Châteauroux (L2), où un premier contrat de 6 mois lui avait été proposé. Aux dernières nouvelles, La Ligue professionnelle de Football française aurait invalidé ledit contrat pour faute de preuve des sélections du joueur de 22 ans en équipe nationale des juniors et espoirs. Plusieurs joueurs reconnus coupables de double signatures sont aussi sur le coup de suspension d’une saison par la Fécafoot.
Mais malgré ces défections,le représentant camerounais garde le regard lucide et optimiste pour la rencontre de dimanche. Il appartient à la nouvelle génération des « Nassaras » de relever le défi.
D. EKOULE, à Douala