Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée au siège de la Fecafoot à Tsinga ce lundi, le directeur général de la Fédération Camerounaise de Football n’a pas été tendre avec la presse qu’il accuse de vouloir ternir son image. L’ex journaliste de la télévision nationale en a également profité pour régler ses comptes avec les membres du bureau du comité exécutif.
» Depuis le 17 octobre date de ma dernière conférence de presse, les gens ont donné de moi une image de fanfaron. Depuis ce jour, j’ai été la proie des médias. J’aimerai que l’on rapporte ce que j’ai dit, la déontologie journalistique recommande qu’on écoute celui qu’on veut vilipender « . C’est en ces termes que Jean Lambert Nang, le directeur général de la Fecafoot a ouvert la conférence de presse ce mardi au siège de Tsinga. Comme lors de sa première sortie le 17 octobre, l’homme de presse n’a pas caché son courroux envers ses confrères. » Je suis ici pour travailler. Je me demande s’il y a une fierté aujourd’hui a être journaliste. J’ai été choisi parce qu’on connaît ma capacité à résister aux pressions. Arrêtez le jeu de massacre au quel vous vous livrez« .
Toujours en parlant de la presse, il affirme que certains journalistes l’on approchés pour qu’il fasse le nécessaire afin qu’ils dressent ses lauriers. Il n’a malheureusement cité aucun nom malgré l’insistance des confrères.
» Trois membres du bureau exécutif financent la presse pour le détruire. Lorsque j’étais journaliste, qui vous connaissait ? Sachez que si j’échoue, c’est le monde de la presse qui a échoué « . Le conseiller David Mayebi aux côtés du directeur général.
Jean Lambert Nang a réitéré son ambition à moderniser la Fecafoot malgré les écueils. » Depuis trois mois que je suis là, j’ai donné un grand coup de pied dans la fourmilière, et les fourmies sont sorties. Si je n’étais pas un enfant de Dieu, j’aurais perdu le sommeil. J’ai compris que j’ai menacé les intérêts de ceux qui sont venus avant moi « . Il a ainsi dénoncé avec le style qui lui est propre les pratiques qui selon lui ont fait leur lit à la Fecafoot. » Je ne peux pas permettre que des gens prennent de l’argent sur le transfert des joueurs qu’ils n’ont pas formés, que les membres de la Fecafoot s’enrichissent sur le dos du football et qu’une seule famille gère le football. » Il a saisi l’occasion pour régler ses comptes face à certains membres du comité exécutif qu’il dit travailler en coulisse pour son limogeage. » De toute les façons, j’ai un contrat de deux ans renouvelable, après les deux premières années, j’entends continuer pour deux ans encore « .
Se prononçant sur le dernier tournoi interpoules, le DG de la Fecafoot a donné son avis sur l’affaire qui oppose en ce moment Tonnerre Kalara Club à As Cetef de Douala. » Ce problème est épineux, les personnes qui ne connaissent rien de cette affaire s’en sont mêlées, ce qui est dommage. Nous nous acheminons vers une décision sportive. Le comité exécutif a étudié tous les contours, et le 18, la décision sera rendue « .
Au sujet de Arie Haan, le sélectionneur des lions indomptables, il a regretté l’attitude du technicien Batave qui a abandonné son poste depuis deux mois. Jean Lambert Nang a toutefois dit qu’il revient au ministère des sports et non à la Fecafoot de prendre des mesures à son encontre.
La sortie du Dg est venue conforter dans leurs positions ceux qui pensent que le football Camerounais est malade de sa gestion. Jean Lambert Nang n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre à nu la Fecafoot. Ceux qui ont fait le déplacement de l’immeuble siège de Tsinga ce matin ont simplement regretté que pendant près de deux heures d’horloge que le développement de notre football n’ait pas été au centre du débat. Le directeur général s’est attardé sur les problèmes de personne. Aucune indication sur la date et le calendrier du prochain championnat national de première division et pourtant nos représentants en coupe d’Afrique des clubs entrent en lice le 26 janvier prochain. Il revient aux dirigeants de la Fecafoot d’accorder leurs violons s’ils veulent que la prochaine saison démarre sous de meilleurs auspices.
Guy Nsigué à Yaoundé