Il y a des nouvelles qui arrivent et qui glacent au point où le reporter ne peut plus faire ce qu’il fait tous les jours : écrire. Ces quelques mots, qui arrivent lundi matin, « Jean-Jacques Ewong n’est plus ». L’exercice de l’hommage est difficile, tant les moments s’entremêlent entre ceux professionnels, ceux personnels, et même familiaux que peuvent revêtir les relations avec celui que nous appelions simplement JJ.
Photo-reporter, JJ était aussi discret que ses œuvres expressives. Que de compétitions couvertes, des Coupes du monde, Jeux Olympiques, Coupes d’Afrique des nations, avec toujours son regard qui donnait un cachet différent aux photos qu’il avait prises. Et toujours avec cette bonne humeur, cette gentillesse qui le caractérisait quel que soit le lieu de votre rencontre. Toujours prêt à rendre service.
Il est parti comme il a vécu : discrètement au milieu du bruit, du vacarme, même, de l’actualité de notre pays, mais sa photo et les photos qu’il a prises se sont imposées durant toute la journée de lundi. Il est parti le 11 février, confirmant la jeunesse éternelle de son esprit, de son travail.
Son décès est de ceux qui donnent envie de croire à la vie éternelle, pour se dire que quelque part d’autres ont la chance de connaître cette personnalité attachante, d’une richesse culturelle inouïe et trop peu reconnue par notre société. Mais quelque soient nos croyances, nous savons, en tant qu’humains, qu’il continue d’être parmi nous. Dans nos maisons, sur nos murs, dans nos albums, dans nos ordinateurs, nos téléphones portables, dans nos médias numériques ou pas, dans nos vies, nous avons tous et pour toujours une part de Jean-Jacques Ewong.
Bon vent JJ. Continue de distribuer la joie où tu t’en vas.