Alors que le président de la Fécafoot et son Comité exécutif ont mis sur pied un Comité Ad hoc chargé de suivre et d’évaluer l’entreprise Prime Potomac sur les chantiers de construction des stades dans certains villes du Cameroun, le patron de ladite entreprise quant à lui, promet de saisir la Conac.
Rien ne va plus entre Tombi A Roko Sidiki et Ben Modo. L’objet de la crise : la lenteur avec laquelle l’entreprise, Prime Potomac avance dans les travaux de construction des stades modernes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Tout est parti des résolutions prises par le Comité exécutif de la Fécafoot qui a décidé le 6 septembre à Limbe, de mettre sur pied un Comité Ad hoc de suivi et d’évaluation des travaux menés par l’entreprise de sieur Ben Modo. «Nous avons constaté que le rythme des travaux n’est pas celui que nous aurions espéré. C’est pour cette raison que nous avons mis sur pied un Comité, chargé de faire un suivi. Si on était dans une tactique d’un match de football, on aurait dit : marquer à la culotte. Pour que ce Comité fasse le marquage à la culotte», a expliqué Tombi A Roko Sidiki, au sortir de cette réunion.
Modo : «je vais saisir la Conac»
Mais ce qui fâche, c’est la mise en garde du patron de l’instance du football camerounais. «En cas de défaillance constatée, nous n’hésiterons pas à prendre nos responsabilités. Mais ce qui est certain c’est qu’à la sortie de notre mandature, les engagements qui ont été pris seront respectés à 90% au moins», a-t-il promis. Sans doute parce que quatre mois après les poses des premières pierres, rien ou presque n’a été fait que ce soit à Bamenda, Bangangté, Bafia ou encore Sangmélima. Des faits qui à entendre Ben Modo, ne résulteraient pas de ses compétences, mais des erreurs commises par la Fécafoot elle-même. «Nous n’avons jamais eu les facilités nécessaires pour avancer dans les travaux», a récemment indiqué l’ingénieur.
«Je n’ai jamais reçu la lettre de commande que devait me donner la Fécafoot pour pouvoir financer les chantiers», révèle-t-il. Lui qui a pendant près de deux mois clamé dans les médias et à qui voulait l’entendre, avoir reçu toutes les garanties nécessaires et que les travaux étaient à l’arrêt «à cause d’un problème de normes». En attendant les prochains développements, le partenaire de la Fécafoot qui dit vouloir continuer son travail, promet de saisir la Commission nationale anti-corruption (Conac). Reste à savoir quelle sera la réaction de la Fécafoot après ça…
Arthur Wandji