L’élection de Samuel Eto’o serait-elle annulée ou confirmée ? C’est ce mardi 31 mai que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) va rendre son verdict.
Les derniers acteurs de la crise électorale en cours à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) retiennent leur souffle. Plus que quelques heures et le verdict sera donné sur l’affaire 8338 initialement nommée Affaire Babaraye et consort contre Fécafoot, devenue affaire Pierre Ndjili Ndengue et consorts contre Fécafoot, avec Abdouraman Hamadou comme mandataire auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Ce 31 mai, l’instance juridictionnelle pourrait confirmer la sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) qui avait annulé les résolutions de l’Assemblée générale de juillet 2021 ayant adopté les textes qui ont encadré le dernier processus électoral de la Fécafoot.
Les plaignants en sont convaincus, sur la simple base des antécédents sur ce feuilleton. Le TAS ayant depuis longtemps signifié que seule l’Assemblée générale de 2009 est habilitée à adopter les nouveaux textes de la Fécafoot. Mais rien ne peut garantir avec certitude la couleur que revêtira cette sentence qui retient encore les acteurs du dernier processus électoral de la Fécafoot dans l’arène, d’autant plus que les données ont beaucoup changé depuis l’élection de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot. Même s’il n’était plus attendu de la juridiction suprême sportive de rouvrir les débats clôturés en avril dernier.
Suspense
En reportant le délai attendu le 27 avril 2022, le TAS avait prorogé le suspens en raison du désistement d’une frange des demandeurs. Cette affaire qui en fait oppose au départ 44 membres de l’Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), version 2009, à l’instance faitière du football camerounais. Après son élection survenue le 11 décembre 2021, Samuel Eto’o a lancé une campagne de réconciliation qui a entraîné dans sa barque une bonne partie des 44 membres de l’AG 2009 ayant attaqué le processus électoral de la Fécafoot. Et parmi eux, Babaraye Saïdou, tête de file du groupe des contestataires. Ces derniers ont dénié à Abdouraman Hamadou sa qualité de mandataire. Mais en faisant remarquer qu’une majorité des appelants s’était désistée dans l’affaire, le TAS avait maintenu la procédure, en obtenant des « conservateurs » de requalifier l’affaire en retenant désormais l’entraîneur de football Pierre Ndjili Ndengue comme nouvelle tête de file de la contestation ; et Abdouraman Hamadou toujours comme mandataire, plutôt que Faustin Mbida et Pierre Boudjiko que les membres convertis de l’AG 2009 avaient désignés pour porter leur voix auprès du TAS ; et qui avaient effectivement écrit à la juridiction sportive mondiale basée à Lausanne, pour signifier leur retrait de la procédure. Du coup, ces derniers n’ont plus voix au chapitre. Seul le TAS départagera les parties ce 31 mai 2022. Peut-être la fin d’un long feuilleton qui dure depuis 2013.