Face à la volonté de mettre un terme à sa collaboration avec le Cameroun, l’équipementier français menace de poursuivre le président de la Fécafoot Samuel Eto’o devant les juridictions.
Le Coq Sportif hausse le ton. Cette fois, la menace semble plus sérieuse. D’autant plus que c’est le président de l’entreprise qui est sorti du silence. Dans une correspondance adressée lundi au président de la Fécafoot avec copie au ministre des Sports et au service du contentieux de la FIFA, Marc-Henri Beausire met en garde face à la décision de Samuel Eto’o de mettre un terme au contrat de l’équipement français. « Nous souhaitons donc, une dernière fois, vous inviter, monsieur le président, à revoir votre position, afin de nous permettre de poursuivre sereinement la préparation des commandes de répliquas d’ores et déjà engagée pour votre fédération ».
A défaut, prévient le dirigeant français, « nous vous informons que nous avons d’ores et déjà mandaté notre Conseil habituel, afin d’engager toutes les procédures judiciaires nous permettant d’obtenir réparation du préjudice subi, ce qui malheureusement aura des conséquences importantes pour la Fécafoot ». Le Coq Sportif met également en garde les éventuels équipementiers qui répondront à l’appel à candidature récemment lancé par la Fécafoot. Le futur successeur de la firme française chez les Lions indomptables devrait également s’attendre à des poursuites. « Dans l’hypothèse où tout tiers et notamment tout équipementier, viendrait à porter atteinte aux droits dont nous sommes titulaires, nous ne manquerions pas d’engager immédiatement toute procédure judiciaire appropriée à son encontre », lâche le président de la marque.
Marc-Henri Beausire est catégorique : « nous n’avons manqué à aucun des engagements qui nous incombaient en qualité d’équipementier de la Fécafoot depuis plus de trois ans ». L’homme soupçonne presque Samuel Eto’o de vouloir s’engager « à moindre frais avec un équipementier concurrent à quelques mois de la Coupe du Monde de Football 2022 (ce que votre appel d’offre du 06 juillet dernier laisse à penser) », alors que « la Fécafoot n’est, à ce jour, détentrice d’aucune créance à notre encontre ». Seulement, le président de Le Coq Sportif déplore le fait que la Fécafoot n’aurait jamais communiqué directement avec la firme. Mais plutôt par voie de presse.