Président ou « empereur » ? Élu à la présidence de la Fécafoot pour 4 ans, le mandat de Samuel Eto’o devrait finalement durer 7 ans. Le patron du football camerounais s’est assuré au passage que l’affaire d’une vacance possible à la présidence ne se pose plus jamais.
A en croire Ernest Obama, les textes de la Fécafoot ont été modifiés le 27 août dernier, lors de la session ordinaire de l’Assemblée générale. Deux changements majeurs sont annoncés : la durée du mandat et les conditions pour constater une vacance à la présidence de la Fédération. « Le mandat du président de la Fécafoot va passer de 4 ans à 7 ans », a révélé le responsable de la communication de la Fédération lors d’une émission sur Canal 2 hier.
Ce n’est pas tout. La vacance à la présidence de la Fécafoot est évoquée depuis la condamnation de Samuel Eto’o à 22 mois de prison ferme par la justice espagnole le 20 juin 2022 pour « fraude fiscale ». Si les textes initiaux disposent en substance que tout candidat au poste de membre du Comité exécutif de la Fécafoot ne doit pas avoir « été condamné à une peine définitive privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six (06) mois », les « nouveaux » textes prévoient autre chose.
Les textes ont été nettoyés
« Je vais vous donner une exclusivité. L’ancien texte de la Fécafoot disait que si le président est condamné à une peine privative de liberté, il y a vacance et il ne peut plus se représenter à une élection. Tout cela à été nettoyé. Désormais, il n’y a vacance à la présidence de la Fécafoot que si le président est condamné avec délivrance d’un certificat de privatisation de liberté », a révélé Obama.
Forcement, au sein de l’opinion, il ne fait aucun doute que Samuel Eto’o qui n’a même pas encore fait un an à la tête de la Fécafoot a l’intention de s’éterniser au pouvoir. « On est en face d’un cas de tripatouillage des statuts de la fecafoot calqué sur le modèle de tripatouillage des constitutions par des dictateurs Africains. Tout porte à croire qu’il était question d’adopter des nouveaux statuts taillés sur mesure pour assouvir la soif du pouvoir de monsieur Samuel Eto’o. Ce qui est déplorable », a réagi un commentateur. Comment lui dire qu’il a tort de penser ainsi?