Le président de la Fécafoot et celui du Comité transitoire du football professionnel (CTFP) ne s’accordent plus. Au centre de la discorde entre Samuel Eto’o et Pierre Semengue, le limogeage de Paul Mebizo’o, de son poste de secrétaire général du CTFP.
Un vent de discorde souffle à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Après le bras de fer remporté par les présidents de clubs, puis la démission fracassante du secrétaire général Benjamin Didier Banlock, c’est au tour du Général Pierre Semengue de défier Samuel Eto’o.
En effet, en date du 16 mai 2022, le président de la Fécafoot a saisi par courrier le patron du Comité transitoire du football professionnel (CTFP) au sujet de sa décision de révoquer le secrétaire général de l’organe, Paul Mebizo’o. Dans sa correspondance, Samuel Eto’o rappelle à Pierre Semengue que « la Fécafoot reste la tutelle du CTFP et donc seule habilitée à nommer les membres de cette Commission ». Par conséquent, tranche le patron de la Fécafoot, « le secrétaire général en fonction est monsieur Paul Mebizo’o ».
Semengue intransigeant
La réponse du Général Semengue est tombée le lendemain, 17 mai 2022. « Lors de nos échanges préalables à la mise en place du Conseil Transitoire du Football Professionnel, il avait été clairement convenu que le CTFP agirait comme instance de normalisation de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun dont les compétences avaient été retirées par le Comité Exécutif de la Fécafoot le 4 novembre 2020 », écrit-il. Et de poursuivre : « le CTFP ne saurait être considéré comme une commission de la Fécafoot ».
Le Général Pierre Semengue y va même d’un petit cours de droit. « En droit administratif, l’on distingue l’autorité de nomination de l’autorité utilisatrice. Bien que la nomination du président et du secrétaire général repose sur la même décision, il n’en demeure pas moins que le président exerce l’autorité sur le secrétaire général, et a sur celui-ci un pouvoir de contrôle et de régulation. Et les exemples sont légions au sein de nos différentes administrations ». Tout ceci pour dire en définitive « qu’il me plaise de vous indiquer qu’une collaboration avec monsieur Mebizo’o Paul n’est plus envisageable de mon point de vue ». Le feu couve sous la cendre.