Virevoltant notre avant centre, hein… Nul ne peut en douter, surtout quand il est en possession de tous ses moyens physiques tels que ce fut le cas en 2006. Mais pour ceux qui ont vu le match retour de demi finale de la Ligue des Champions hier, deux joueurs ont creuvé l’écran : le brésilien Kaka et le hollandais Seedorf. Comment Van Basten a-t-il pu se passer de ce Seedorf pendant le dernier mondial ?
Milan se devait de refaire son petit handicap du match aller puisqu’il avait été battu par 2-3 à Manchester, l’équipe de Fergusson refaisant son déficit de 2 buts pour se sauver avec la victoire pendant le temps additionnel. Leur plan de match était clair et presque identique : offensive à outrance, blocage des côtés, et grosse activité au milieu de terrain. Parlons justement du milieu de Milan : Pirlo, Gattuso, Seedorf, Kaka. Au juste, que pouvaient bien faire Fletcher et Carrick dans cette sauce ? le rouleau compresseur de Gattuso omniprésent, impérial, bouffon même sur les bords a fait le reste.
Clarence Seedorf ? Le chef d’orchestre de cette belle symphonie du football. Il est agréable à voir jouer, sait tout faire sur un terrain, et sa vision phénoménale du jeu lui permet de toujours trouver des solutions.
Et Kaka dans tout ça, un mélange d’avant centre et de meneur de jeu capable de percuter n’importe quelle défense, en puissance ou en finesse et un finisseur de premier ordre.
Contrairement à ce que je disais dans mon article d’hier, le match n’a pas été endiablé, simplement parce que Milan n’a donné aucune chance à son adversaire et a forcé son destin. Manchester n’a jamais su se réajuster après avoir concédé un but rapide, à la 11ème minute du jeu seulement. Ancelotti a damé le pion de la stratégie face à Sir Fergusson. Le résultat est logique, l’expérience l’a emporté.
Le constat est là. Aucun camerounais ne sera présent à la finale de la Ligue des Champions. On va se consoler du côté de l’UEFA.
Oser comparer Seedorf à Mbida Arentes comme l’a fait un ami durant le match relève de la partisanerie la plus abjecte. Mbida était certes un bon joueur, mais pas un footballeur d’exception. Je veux bien comparer, mais comparons des choses comparables. À ce rythme, où s’arrêtera-t-on ?