La presse sportive camerounaise qui annonçait le duel Drogba-Eto’o la veille du match phare du groupe 3 comptant pour les éliminatoires CAN-Mondial 2006, a parié sur le mauvais jumelé. Elle aurait dû faire un jeu simple sur Eto’o Fils Samuel, l’attaquant des Lions indomptables du Cameroun.
Le dimanche dernier, au stade omnisports de Yaoundé, «petit poison» des défenses qui évolue à Majorca a fait montre de beaucoup d’intelligence sur le terrain. Conduisant l’attaque des Lions avec Idrissou Mohamadou – remplacé par Plus N’Diefi- Eto’o Fils a dominé partenaires et adversaires. Quoique collé à la culotte par Aboulaye Méïté, Eto’o, quelquefois effacé, a su tirer son épingle du jeu sur des actions précises qu’il n’a pas laissé échapper. Et, son but montre bien que cet attaquant de race est un véritable renard des surfaces de réparation.
Alliant vitesse, technique et anticipation, il a suffi d’un petit moment d’inattention pour que Eto’o s’échappe pour aller crucifier Tizié Jean-Jacques sur sa ligne de but. Durant tout le match, celui qui se présente désormais comme le porte-flambeau du football camerounais, a tenu le rôle d’une pompe à injection au sein du onze national. Il se faisait tantôt oublier et se réveillait par des attaques tranchantes qui mettaient la défense ivoirienne en déroute.
A l’opposé, c’est plutôt un Didier Drogba effacé que le public camerounais a vu. Ce public est reparti un peu déçu après le match, car, il aurait voulu voir dans un grand jour le meilleur joueur de la Ligue 1 française. Mais hélas !
Déjà, ici à Yaoundé, les mauvaises langues avancent que Drogba n’est pas le joueur d’exception que veulent faire croire les médias sportifs français. Une chose est cependant certaine, à l’image de Didier Drogba, c’est toute l’équipe nationale ivoirienne qui est passée à côté de son sujet, en un laps de temps.
Et les Camerounais sont certains qu’ils iront au Mondial 2006. Mais, attention ! Les Eléphants peuvent toujours faire «un truc», estiment-ils.
José Djati, envoyé spécial à Yaoundé