Après son match contre Hearts of Oak de Ghana dimanche dernier, c’est mercredi soir que les poulains du coach Sockeng Etienne ont regagné le bercail après avoir passé 3 jours à Lagos au Nigeria, attendant le vol retour. Avant de nous livrer comment il entend aborder le match de dimanche contre le Racing, match comptant pour la 11e journée de la Super Ligue, Etienne Sockeng revient d’abord sur le périple de Accra au Ghana. C’est dans une interview à nous accordée au stade municipal après la première séance d’entraînement d’après Accra.
Camfoot.com: Etienne Sockeng, vous sortez d’un match africain où sable est rentré avec une lourde défaite de 5 buts contre 1. Pouvez-vous nous parler davantage de cette déculottée ?
Etienne Sockeng : Nous sommes partis du Cameroun après un travail qui ne reflétait pas ce niveau de compétition. Mes gars et moi avons travaillé à Bafoussam sur un terrain en terre battue pour aller à Accra jouer sur du gazon. De deux, nous n’avons pas pu organiser un stage de préparation parce que notre équipe s’était déjà beaucoup saignée à tel point que nous avions des difficultés financières. Nous sommes partis d’ici pour Douala et de Douala nous avons continué directement pour Accra. Le voyage quant à lui n’était pas une partie de plaisir. Dans l’avion, il n’y avait pas assez de places.
Nous étions obligés de scinder la délégation en deux avant Accra. Sur place, l’adversaire nous a logé dans un hôtel très éloigné de l’aéroport. À la descente d’avion, nous avons encore fait plus d’une heure de marche. L’équipe hôte nous a logé dans un hôtel qui n’était pas à notre convenance. Ce qui fait qu’on a mal dormi ayant mangé une mauvaise nourriture. Suite à nos plaintes, l’adversaire a trouvé que c’était le meilleur hôtel où nous pouvions loger. À la veille du match, le président a fait des pieds et des mains pour nous trouver un hôtel un peu plus confortable.
Hormis cet accueil qui ne nous présageait un lendemain pas très certain, le match, par pure solidarité régionale, était dirigé par des arbitres ivoiriens. Nous avons d’abord tiré le chapeau au public ghanéen parce que pour une première fois, nous avons vu des supporters soutenir son équipe. Le match s’est joué en présence de 40 à 50 000 spectateurs acquis à la cause de l’équipe locale. Ce public était prêt à intimider l’adversaire et l’arbitre. Dans cet environnement, nous avons fait de notre mieux. Avec le coup de pousse de l’arbitre, l’adversaire nous a littéralement dominés avec des buts hors jeu. Nos contre-attaques étaient également stoppés par des coups de sifflet.
Ce n’est que lorsque le score était déjà à 4 buts contre 1 que le central a commencé à diriger normalement. A ce stade de la compétition, il faut juste tirer les leçons du match et mettre les moyens matériels nécessaires à la disposition de l’équipe. Le public camerounais doit apprendre à soutenir le foot parce que de l’autre côté, nous avons trouvé une autre réalité.
Camfoot.com: Vous êtes revenus au pays pour jouer un match de championnat contre le Racing de Bafoussam. Quelles sont les chances de Sable football club de Batié dans cette Super Ligue ?
Etienne Sockeng : Dans ce championnat, nous avons fait les calculs et pensons qu’une troisième place sera qualificative pour la coupe des confédérations. Il va falloir pour Sable croire jusqu’au bout. Nous avons besoin d’une victoire tout en continuant à revendiquer nos points que la commission d’homologation a retranchés. Nous méritions 10 points. Et avec ce quota, Bamboutos est à 11 pts, Fovu de Baham à 12 pts.
Ce qui fait que nous ne sommes pas loin de la 4 ème place avec présentement 7 pts et un match en retard. Si les équipes de tête se neutralisent entre eux, nous pouvons glaner des points pour avancer. En comptabilisant normalement nos points, nous serons à 13 donc devant Fovu. Nous n’avons pas fait d’entraînement depuis le match. Avec la séance d’aujourd’hui (jeudi) et de demain (vendredi), nous pensons être prêts pour dimanche. Nous allons jouer jusqu’au bout parce que nous avons besoin d’une place africaine.
Camfoot.com: Pensez-vous que le moral des gars est au beau fixe après la défaite de Accra dimanche dernier ?
Etienne Sockeng : Nous avons besoin d’un adversaire pour nous venger. Parce qu’au début du match de Accra, nous n’avions pas pensé que nous pouvions perdre. Nous avons perdu par un lourd score et maintenant nous sommes déterminés à laver l’affront contre l’équipe qui va nous énerver.
Propos recueillis par Blaise NWAFO, à Bafoussam