« Le chef de l’État, Paul Biya, ne cesse de le dire: les Lions indomptables, c’est quelque chose d’indescriptible; c’est le coeur des Camerounais. La nation vous regarde(…) Pour nous, l’enjeu pour ces éliminatoires, ce n’est rien d’autre que la première place, donc la qualification pour la Can et la Coupe du monde », leur a dit Etamè Massoma, lors de sa visite dite de prise de contact de mardi dernier. En revanche, dans cette somptueuse salle de conférence du Mont Fébé à Yaoundé, le capitaine Song Bahanag et Eto’o Fils ont avancé quelques préalables pour atteindre cet objectif…
Quelques semaines seulement après sa nomination, le nouveau ministre de la Jeunesse et des sports du Cameroun, Siegfried David Etamè Massoma a donc pris contact, de manière officielle avec les Lions indomptables. Face à l’équipe nationale du Cameroun également le président de la Fécafoot Iya Mohammed, le secrétaire général de cette même structure Jean Réné Atangana Mballa, le directeur des sports au Minjes Robert Djana, le coordonnateur de la cellule administrative des Lions indomptables, le directeur technique national Robert Corfou.
Contrairement à son prédécesseur, le Minjes s’est montré très adroit et paternel. Dans un langage terre à terre, et empruntant souvent à des anecdotes pour étayer sa pensée, Etamè Massoma a écouté, soupesé, tiré des conclusions et surtout, invité les Lions indomptables à rester soudés et disciplinés.
« Il me semble que nos performances depuis deux ans n’étaient pas celles qu’on était en droit d’attendre de nous », a commencé Etamè Massoma au sujet des derniers déboires de la bande au capitaine Song à la coupe du monde Corée-Japon 2002, et aussi à la dernière coupe d’Afrique des Nations en Tunisie. « Il faut donc que nous en soyons conscients. Il faut que nous relevions le défi et que, dans deux ans, nous soyons à notre place c’est-à-dire la qualification et également un rang honorable en Allemagne. »
Par ailleurs, le Minjes a répondu aux interpellations de Capitaine Song. Dans son speech, le porte-parole des Lions indomptables a déploré les conditions dans lesquelles ils travaillent: une insuffisance sécuritaire, un manque de moyen de transport adéquat pour les Lions indomptables (Pour ce stage, un bus de 70 places d’une agence de voyage de la place a été mis à la disposition de l’équipe). Il a appelé à l’appui de l’administration de la République du Cameroun.
Le ballon d’or africain 2003, Samuel Eto’o Fils a revendiqué « un stade à la hauteur des Lions indomptables ». « On a de grands joueurs qui évoluent dans les grands clubs. Ce n’est pas normal qu’on arrive chez et on joue sur du n’importe quoi! Il nous faut une pelouse digne de ce nom », a-t-il martelé, apparemment bien touché.
Répondant à ces préoccupations, le Minjes leur a donné sa parole: celle du gouvernement du Cameroun. « Le chef de l’État a instruit le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour mettre les joueurs dans de bonnes conditions de travail. Je ne pense pas sincèrement qu’il y aura problème. Nous ferons tous les efforts nécessaires pour que vous puissiez atteindre l’objectif visé, c’est-à-dire la première pace du groupe », a étayé Mr Etamè Massoma. Avant de poursuivre: « Je prends l’engagement solennel, ici même ce soir lors de ma première visite avec vous, que nous allons remplir notre contrat. Il vous appartiendra de remplir le vôtre », a-t-il conclu.
Sur le champ, il a interpellé les responsables à revoir l’état de la pelouse du stade omnisports avant dimanche, de tondre son gazon, au souhait des joueurs. Le Minjes a salué les succès des uns et des autres durant la saison et appelé à faire valoir leurs compétences contre le Bénin ce dimanche. « Il s’agit de gagner dès ce premier match et pour certain de faire le carton plein, afin de confirmer votre place en Afrique et dans le monde », a terminé Etamè Massoma.
C’est ce soir que l’entraîneur Winfried Schäfer rend publique la liste des 18 des 24 joueurs en stage pour cette rencontre. Les Écureuils du Bénin sont déjà au Cameroun. Ils prennent contact avec la pelouse du stade omnisports ce vendredi soir.
Kisito NGALAMOU