Le séjour du footballeur camerounais du FC Barcelone dans son pays l’a conduit jusqu’à l’Ouest du pays. Notamment à Bamenda, le chef-lieu de la province du Nord-ouest où Samuel Eto’o Fils a été porté au titre de notable de cette contrée par les « fons ». La brève escale technique de son jet privé à l’aéroport de Bamougoum près de Bafoussam a créé une liesse populaire dans la ville…Images.
C’est certainement la chaîne de radio Poala FM qui a fait circuler la nouvelle de la présence du Pichichi de la Liga dans la province. Dans son émission Café matinal, Léonard Châtelain a usé de son sens d’improvisation, en câblant le commandant de l’aéroport de Bamougoum sur les ondes. Au téléphone en direct de Bamougoum, ce dernier rapportait alors l’arrivée d’Eto’o Fils, sa suite, son accoutrement, etc.
Le meilleur joueur de la Champions league européenne se rendait en effet à Bamenda où il devait participer à l’inauguration ce jeudi 1er juin du siège de la société française de téléphonie mobile dont il est une des mascottes. En raison de l’indisponibilité matérielle de l’aéroport de Bamenda, il a atterri à Bafoussam pour rallier la capitale anglophone par route. Simple escale technique donc !
Vite fait, la nouvelle de la présence du jet privé d’Eto’o Fils a arrosé la capitale provinciale de l’Ouest, favorisée par le tapage fait en après-midi par Jan Byg Mop Jansan sur les ondes de radio Batcham à travers la Canne amère, l’une des émissions de grande écoute de la province.
Conséquence, la petite foule qui avait pris d’assaut l’aéroport de Bamougoum a décuplé pratiquement. Hommes, femmes et enfants au rendez-vous. Effigies du Lion indomptable dressés. Des mototaximen et taximen se sont garés pour quelques heures. Des fans club se sont occasionnellement formés. Au nom de Patrick Mboma aussi, qui accompagnait Samuel Eto’o Fils.
Et quand vers 16 heures 30 le cortège d’Eto’o Fils s’est annoncé, c’était la liesse populaire. Le nom du Pichichi était scandé. Mais, curieusement, le champion d’Espagne n’a pas rendu la politesse. La rutilante qui avait à son bord le goléador camerounais tant adulé s’est dirigée directement à la passerelle. Juste quelques expéditives poignées de main au sous-préfet de Bamougoum et des autorités du maintien de l’ordre et Samuel Eto’o s’est dirigé dans l’avion.
Bain de foule manquée!
Et, le public de près de 1000 personnes qui se ruaient au fur et à mesure vers l’avion attendait pourtant un bain de foule sur deux cent mètres du Pichichi ! Elles ne l’auront pas. Certains Bafoussamois n’ont même pas vu, de leurs yeux, leur idole. Curieusement, d’autres se sont mis à chanter « Drogba ! Drogba ! », pour exprimer leur mécontentement.
D’autres encore se sont souvenus d’un certain Donatien, ex-président de Racing de Bafoussam. « On vous dit de croire en Donatien, vous dites que c’est Eto’o. Voilà donc Eto’o! », a mécontent un citoyen de Bafoussam. À l’époque, raconte-t-on, ce dernier était descendu de son avion privé et avait arrosé les nombreuses populations de billets de banque !
Non plus ce jeudi soir à Bamougoum, point de point de presse pour les hommes de média locaux qui avaient accouru à l’aéroport. Le fils de New-Bell s’est contenté d’une salutation de 5 secondes à l’entrée de l’avion. Samuel Eto’o Fils n’avait pas rendez-vous avec Bafoussam. Il aurait bien voulu faire le tour du Cameroun, mais son agenda, expliquait-il mardi soir à Yaoundé, ne le lui permettait. À la prochaine certainement!
Kisito NGALAMOU, à Bafoussam