« …Nous avons retenu les meilleurs. Et d’ailleurs, de manière collégiale, tout le staff (technique et administratif) a eu son point de vue. Chose spéciale, les joueurs ont participé à la composition de cette liste. C’est une méthode que nous appliquions à l’époque à l’Ecole des Brasseries. Nous avons donné une fiche à chaque joueur qui a marqué l’équipe qu’il pensait être la meilleure possible, y compris les remplaçants… »
Comment s’est déroulée votre préparation?
Ces 10 derniers jours de préparation, nous avons réussi à apprêter notre équipe. Je crois que nous pouvons être satisfait de cette préparation qui a été ponctuée par trois matches amicaux que nous avons livrés à Akono. Comme toute équipe, notre sélection va se présenter au Tournoi de Mointaigu avec ses forces et ses faiblesses. Maintenant, je crois que les joueurs seront suffisamment motivés pour représenter le Cameroun à cette compétition d’un très haut niveau pour cet âge-là (moins de 17 ans). Cette compétition doit quand même faire référence au Championnat mondial des cadets dont la dernière édition s’est déroulée en août dernier en Finlande. Si nous pouvons réussir à faire bonne figure, ce ne serait qu’une bonne chose.
Japon, Allemagne et France seront vos adversaires. Est-ce que vous avez eu le temps d’apprécier leur jeu ?
Non, pas du tout. Nous arrivons toujours au Tournoi de Montaigu sans aucune idée sur nos adversaires. Nous découvrons tout sur place. Toutes les équipes d’ailleurs. Sauf peut-être les équipes européennes qui prennent part régulièrement à des tournois. Ce que nous savons c’est que nous allons rencontrer une équipe d’Allemagne traditionnelle. C’est vrai que l’Allemagne n’est pas très forte au niveau de la formation mais, elle pratique tout de même un football très respecté. Le Japon c’est un pays en devenir, ne serait-ce qu’au niveau du football. Les Japonais ont été aux derniers J.O. Au niveau des jeunes, ils réalisent de très bons résultats. Enfin, la France, on le sait, regorge d’un énorme potentiel au niveau des jeunes footballeurs. Et c’est l’un des pays dans le monde qui pratique une meilleure politique de formation. Et la France a l’avantage de jouer chez elle. Donc ce sera une poule très très difficile. Il va nous nous falloir être à 100 % pour répondre présent.
On a beaucoup parlé de monnayage de places lors des sélections en équipes nationales. Sur quels critères avez-vous effectué votre liste ?
Sur le critère de l’excellence. Nous avons retenu les meilleurs. Et d’ailleurs, de manière collégiale, tout le staff (technique et administratif) a eu son point de vue. Chose spéciale, les joueurs ont participé à la composition de cette liste. C’est une méthode que nous appliquions à l’époque à l’Ecole des Brasseries. Nous avons donné une fiche à chaque joueur qui a marqué l’équipe qu’il pensait être la meilleure possible, y compris les remplaçants. Les dix huit premiers (par ordre) ont été retenus, après proclamation solennelle des résultats. Et leur liste rejoignait exactement celle que nous, au niveau de l’encadrement technique, avions pressentie. Il y a eu des joueurs qui ont eu 0 voix. Ce qui veut dire qu’ils n’ont pas eu le courage, eux-mêmes, de se mettre là-dedans. Il y en a qui ont eu 100%. De ce côté-là, les joueurs et l’encadrement technique, nous formons un bloc. Il n’y a pas de suspicion. Tout le monde est d’accord avec la liste qui a été arrêtée.
Les minimes seront la 3ème sélection nationale à effectuer une sortie cette année 2004. Est-ce que vous sentez une certaine pression par rapport aux échecs des seniors et des Espoirs ?
Il faut prendre le problème sous deux angles : le premier, c’est que c’est une équipe nationale qui sort. Donc il faut un résultat, il faut montrer un bon visage de la vitalité de notre football ; d’un autre côté, il faut quand même savoir que c’est la formation que nous faisons. C’est bien de gagner des compétitions, mais le plus important c’est de pouvoir promouvoir les jeunes joueurs dans les sélections supérieures. C’est d’abord cela notre travail, même si maintenant, il ne faut pas négliger le fait que lorsqu’on se présente à une compétition, c’est pour faire une bonne prestation. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas terminer dernier par exemple. Il faut absolument briller. Et chez les jeunes il faut leur dire de jouer, c’est en jouant bien, en se donnant à fond qu’on tirera les conclusions. Le résultat, il viendra tout seul.
A quelques heures du début de cette compétition, quel est le moral dans le groupe ?
Le groupe est motivé. J’ai une seule appréhension, c’est notre arrivée à Montaigu. Ce sont des jeunes qui vont pour la première fois en Europe et c’est le printemps maintenant, il fait froid. Ces jeunes qui prendront l’avion pour la première fois sur une longue distance. Ils seront complètement dépaysés. Arrivés quelques heures avant le début du tournoi, j’ai bien peur que nous ayons quelques problèmes d’acclimatation. Si nous parvenons à surmonter cela, les jeunes pourront très bien s’exprimer et faire honneur à notre pays.
Propos recueillis par B.M.B.