Suite aux multiples actions tapageuses et de dérapages verbaux pour exiger la « démission » du président de la Fécafoot sans oublier la situation de « rébellion » caractérisée au sein de la Ligue Provincial de football du Littoral, le ministre des sports a convoqué pour ce 1er Juin 2006 le patron du football camerounais.
Plus de deux années après que la Présidence de la République ait instruit la relecture des textes de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et une enquête sur « la gestion, la régularité des retombées de participations des Equipes nationales aux compétitions internationales », à l’immeuble siège de Tsinga, suite à de multiples « caprices » de la Tutelle, le président Iya Mohammed est enfin réélu pour un second mandat quadriennal à la tête de la Fecafoot. Il s’entoure d’une équipe qui joue en ce moment là la vraie carte de la solidarité derrière un seul objectif à savoir, le développement du football camerounais.
En marge de ce groupe des 30 du Comité Exécutif de la Fecafoot, il y a eu la nomination du Directeur Général Patrick Prêcheur. Et à la tête de l’organe administratif et financier de la fédération, la présence du français a plus que divisé l’entourage de Iya Mohammed qui se complaît dans une mauvaise gestion « au jour le jour » sans organigramme et avec un personnel totalement démotivé.
Suite à la non-qualification des Lions Indomptables au prochain mondial, on a vite renvoyé le développement du football camerounais aux calendes grecques pour une bataille sans merci de contrôle de la Fecafoot.
Déjà en Juillet 2005, lors du conclave de redistribution des cartes au sein du bureau du Comité Exécutif, que de dénonciations plus ou moins avérées sur les multiples pressions exercées par « les réseaux des hommes du Grand Nord proches de Iya ». Alors qu’on s’attend à la mise à l’écart de certains collaborateurs d’hier « à la probité douteuse et aux compétences incertaines », dans son mémorandum du 19 Mai 2006, l’administrateur Essomba Eyenga trouve que son président a « l’autorité défaillante ». Pis encore, il y a eu cette sortie médiatique de l’autre administrateur Louis Marie Ondoa qui dénonce sans ambages « un fait de corruption avéré » mettant en cause le président Iya Mohammed dont certains membres (encore dans l’ombre) du Comité Exécutif exigent « la démission immédiate » avec « la mise en place d’une structure provisoire ayant en charge dans un délai maximal de six mois, le renouvellement des instances dirigeantes du football camerounais depuis la base ». Enfin l’abcès se crève !
On franchit le rubicond d’une véritable « rébellion » au sein de la Ligue provinciale du Littoral où les radiés et leurs complices mettent à mal le déroulement des activités footballistiques à Douala tant en second division et aujourd’hui en D1. Une situation qui a conduit le 19 Mai 2006 à la suspension jusqu’à nouvel avis des activités de ladite Ligue par le Délégué Provincial en charge des sports.
Par ailleurs, c’est le ministre Philippe Mbarga Mboa qui loin de rester indifférent à tout cette cacophonie, fait une lettre convocation adressée au président de la Fecafoot pour une grande réunion au sommet prévue ce 1er Juin 2006 dans le domicile du ministre. En attendant les conclusions de ses assises de « tous les dangers », faisant référence aux statuts de la Fifa, une chose est certaine au niveau de la Tutelle on ne peut pas « nommer » quelqu’un pour diriger la Fecafoot mais coûte que vaille pour la patron des sports « il faut qu’on remette les choses en place ». Lesquelles ?
Il est donc clair que l’homme à abattre, c’est bel et bien Iya Mohammed. Et depuis belle lurette, le fils de Garoua sait déjà qu’il y a « un plan pour me détruire pas seulement au niveau de la fédération, mais aussi de m’empêcher de jouer un rôle public dans ce pays ». Tous les esprits sont surchauffés et il y a déjà cette réunion très attendue du Comité Exécutif du 02 Juin 2006 pour au moins se regarder droit dans les yeux, mais que de péripéties pour atteindre ou non le point d’achèvement du règne de Iya.
Guy-Roger OBAMA à Yaoundé