Les Lions Indomptables quittent le Cameroun aujourd’hui à destination de Tripoli. Dans la capitale libyenne, ils joueront vendredi prochain contre l’équipe nationale de Libye la seconde journée des éliminatoires couplées coupe du monde-coupe d’Afrique des Nations 2006. Après la victoire conquise à Yaoundé par les Lions Indomptables sur le Bénin (2-1) lors de la première journée disputée le 6 juin dernier, l’entraîneur Winfried Schäfer a annoncé qu’il accorderait sa confiance au même groupe.
Voilà pourquoi le rassemblement organisé depuis quelques jours à Yaoundé dans la perspective du rendez-vous de Tripoli compte, pour l’essentiel, les mêmes joueurs de la précédente sortie.
Cependant, malgré leur victoire face au Bénin, les Lions Indomptables ont, de l’avis de nombre d’observateurs avertis, présenté de nombreuses lacunes dans leur expression collective comme dans plusieurs prestations individuelles. Point n’est besoin d’insister sur ce que d’aucuns ont alors appelé la frilosité collective des Lions Indomptables ni sur les défaillances individuelles observées. Nombre d’analystes ont cru devoir s’interroger sans détour sur l’encadrement général des Lions Indomptables : qui fait quoi ? A commencer par l’encadrement technique. Winfried Schäfer serait directement indexé. Quoi d’étonnant, puisque l’entraîneur des Lions Indomptables est également le sélectionneur, en même temps le principal responsable de la préparation physique, technique et psychologique des joueurs qu’il retient. Mais d’aucuns le soupçonnent de sélectionner certains poulains sur une base affective, sans tenir compte de leur forme ni de leur capacité d’insertion au sein du groupe. D’autres prétendent que Winfried Schäfer agit parfois sur la base de préjugés. Certains critiques le trouveraient flegmatique au cours des matchs, même lorsque les Lions Indomptables sont menacés par l’adversaire. Des commentateurs plus au moins avisés n’hésitent pas à affirmer que l’entraîneur des Lions Indomptables serait victime d’influences contradictoires venant des sponsors ou de l’équipementier de la sélection nationale.
Winfried Schäfer semble lui-même apporter de l’eau au moulin de ses critiques. Ne se plaint-il pas, de temps à autre, des disfonctionnements dont l’équipe nationale serait victime ? N’affirme-t-il pas son penchant pour tel joueur ou ses appréhensions contre tel autre, sans explications suffisamment convaincantes ? Ne pose-t-il pas, devant la presse, le problème de sa rémunération ?
En plus de ces interrogations sur les aspects techniques et psychologiques et même d’intendance, qu’en est-il de l’encadrement administratif et médical ? La situation, certes, n’est pas dramatique. Mais l’on convient que les Lions Indomptables ont besoin de toute la sérénité nécessaire pour battre victorieusement campagne et confirmer les espoirs de leurs supporters.
ESSAMA ESSOMBA