C’est un groupe des Lions Indomptables presque au complet qui s’est entrainé dimanche matin sous la conduite d’Artur Jorge et du staff technique. La plupart des joueurs, arrivés la veille entamaient leur entrainement comme d’habitude (tours de terrain, étirements, petit jeu avec le ballon) Un mini match très engagé pour finir la matinée, qui était assez froide pour la saison.
Ce premier regroupement post-8 octobre 2005 a permis aux Lions de se retrouver, de se parler et de passer à autre chose. Pour le sélectionneur Artur Jorge, « le peuple camerounais a compris qu’on a fait le maximum, on a fait de bons résultats: sans perdre, on ne s’est pas qualifiés à la fin » Eric Djemba en a discuté entre avec ses coéquipiers, et petit à petit la plaie se cicatrise. « Maintenant il va falloir VITE OUBLIER pour repartir de nouveau » précise-t-il. Il ajoute » Comme a dit le ministre, il ne faut pas baisser les bras, ce sont des choses qui arrivent. Il faut se projetter vers les échéances à venir. »
L’échéance est déjà là, puisque le stage fait partie de la préparation de la Coupe d’Afrique d’Egypte. Le capitaine Rigobert SONG assure que » La coupe du monde n’est pas la CAN, mais qu’il y a un challenge sportif, et le Cameroun doit démontrer que les Lions restent une équipe à battre. Dans notre poule nous rencontrerons des équipes qualifiées en coupe du monde. »
Idriss Kameni,qui est revenu dans le groupe déclarait à ce sujet, devant les caméras de la CRTV que « le Cameroun c’est le Cameroun. Nous sommes passés à côté d’une compétition et ce ne sera pas simple à la CAN. » Les ambitions sont là dans les têtes puisqu’il ajoute « On se prépare pour la gagner. Quand on se déplacera, ce ne sera pas pour de la figuration, on est capables, il y a du potentiel et avec du travail on y arrivera. » Le capitaine est convaincu que ses Lions ne sont pas « morts » depuis l’élimination: « Plus vigilants que jamais, l’esprit de révolte est en nous et devrait tous nous animer pour aller vers des victoires. L’apport des nouveaux joueurs est une bonne idée pour l’avenir.
Le stage de prospection qui s’est achevé le jeudi dernier a en effet permis au staff technique de choisir et de garder 8 des 23 joueurs « nouveaux » joueurs présents à Lisses. Peut on alors se dire que les 25 restants seront à coup sûr au Caire? Quid des autres non convoqués cette fois çi (Ndiefi, Womé, Ngom-Komé et autres…?) Jules Nyongha, le coach adjoint est rassurant à ce sujet: » Aucun de ces joueurs n’a été écarté de l’équipe. Nous voulions juste donner l’opportunité à certains autres joueurs de venir ici pour voir ce qu’ils peuvent apporter.
Mais pour la prochaine sélection nous allons comparer ceux qui sont ici avec ceux qui sont absents et rappeler tous ceux qui sont capables d’amener notre équipe de l’avant à la Coupe d’Afrique des Nations.
Que valent donc alors ces nouveaux? Artur Jorge les connait un peu plus que tout le monde: « Presque tous les week-end, on déplace dans les clubs en Europe voir les joueurs. Mais ce n’est pas la même chose que les voir ici en regroupement parce que quand on se déplace là bas, ils savent qu’on est là! Quand les joueurs savent qu’on est là, c’est très compliqué pour eux. Ici ils sont dans le groupe, tout le monde est avec eux et les acccompagne et ils le comprennent bien. C’est bon pour l’avenir. Je les ai vus, je vais continuer à les voir… » Rigobert Song trouve lui qu' »aux entrainements il n’y avait pas vraiment de difference entre eux et les anciens. » Effa Owona, Mbia Etoundi et Jean-Pierre Tcheutchoua confirment tous avoir été très bien accueillis par leurs grands frères en sélection, même si Tcheutchoua, joueur d’Aarau en Suisse connait quelques anciens (Mbami, Kameni), pour les avoir cotoyés en sélection junior, notamment à la Coupe du Monde 99 de la catégorie au Nigéria.
Ces jeunes ont tous la secrète ambition d’être du groupe des 23 retenus pour la compétition suprème en Afrique. Le coach portugais estime que c’est trop tôt de parler de cette liste parce que « ça dépend de beaucoup de choses, des blessures par exemple »
A propos des adversaires du Cameroun au Caire (Angola, Togo et Rdc): « Toutes les équipes sont difficiles, mais si on est capables depasser le 1er tour on rencontrera aussi une très forte équipe. Ce sera dur de toutes façons, on le sait mais jusqu’à la finale, on aura 4 ou 5 matches de grande difficulté« . Son adjoint Raul AGUAS, spectateur attentif de RDC-Tunisie vendredi soir lui a ramené quelques informations: « On ne sait pas tout mais on sait quand même beaucoup de choses sur eux. Il n’y a pas d’équipes plus dures que les autres. Jouer le Cameroun sera compliqué pour eux comme ça le sera aussi pour nous de jouer la RDC. Ils veulent aussi gagner. Il faudra être dans un bon jour« .
Jean-Pierre Esso, à Lisses