Le 1er challenger de Iya Mohammed au poste « à prendre » de président de la fédération camerounaise de football s’est déclaré ce 1er avril. C’était au cours d’un point de presse dans la capitale, siège de la « fédé »…
La polémique n’avait que trop duré sur sa personne. Sera-t-il ou ne sera-t-il pas candidat ? La presse nationale s’était affétée du sujet, et voici qu’en ce jeudi, 1er avril, Vincent Onana, vient de tirer un trait sur les spéculations. « V.O », comme on l’apostrophe, sera candidat. Il voudrait donc briguer un nouveau mandat à la tête de la « prestigieuse » fédération camerounaise de football.
Devant la presse sportive, le député à l’Assemblée nationale n’a pas manqué de faire sa campagne. La raison principale de sa candidature à diriger le football camerounais qui est, il faut le dire, au vu des récents échecs des équipes nationales camerounaises à la Can 2004 et aux éliminatoires des J.O d’Athènes, malade dans sa structuration, dit vouloir rompre avec « la gabegie et la démagogie » avec lesquelles notre football est gérée, depuis près de dix ans. C’est dire donc qu’il ambitionne, à l’en croire, « donner une âme au football camerounais.»
Reste que cette candidature de Vincent Onana remet dans l’esprit, le trafic des billets de la coupe du monde 1998 en France dont il avait été pris en flagrant délit. Ce qui lui valut, en son temps, un coup de patte dans les fesses du ministre de la Jeunesse et des sports d’alors, Joseph Owona qui le déboutait du poste. On l’emprisonna ensuite à la maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé, d’où il en est sorti, comme blanchi, pour devenir député, sous les couleurs du Rdpc, parti au pouvoir.
Par ailleurs, en ce moment où il annonce sa candidature, un pavé vient d’être lancé dans la mare de l’opinion par, dit-on, la fédération camerounaise de football. Toujours pour cette histoire suscitée, Vincent Onana aurait été condamné à Paris pour six mois de prison avec sursis.
Ce qui devrait laisser des conditionnels quant à la validation ou non de cette candidature par les textes de la Fécafoot. Dans tous les cas, Vincent Onana qui bénéficierait du soutien des hautes personnalités camerounaises, n’est pas un ignorant des textes qui régissent le football camerounais, pour l’avoir dirigé. L’opportunité de la candidature par l’immunité parlementaire qu’il bénéficie est-il donc à écarter, finalement ? dans tous les cas, « V.O » est confiant pour la victoire, au soir du 25 avril 2004, jour.J de l’élection.
Kisito M. NGALAMOU, ngalamou@camfoot.com