Ce n’est pas une lapalissade, ni une graveleuse taquinerie, encore moins une envie d’effrayer qui que ce soit, que d’affirmer que les élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) cette année se dérouleront comme un fleuve glacial en plein hiver. Bien avant l’annonce (Il y a deux semaines environ) de la date du scrutin pour le bureau fédéral, des candidatures pour la succession de lya Mohammed, le président du bureau sortant étaient fortement pressenties.
Sans susciter le moindre démenti, une folle rumeur a fait état des candidatures de Vincent Onana (le prédécesseur de lya Mohammed) et de Jean Baptiste Nguini Effa, le président général de Renaissance de Ngoumou. Si celle du second surprend plus d’un, quoique légitime, celle du premier est tout sauf une surprise. Le député a en effet déjà goûté au moins une fois aux délices de la présidence de la plus juteuse des fédérations sportives du Cameroun. Pour la petite histoire, Vincent Onana avait été élu président de la Fécafoot en 1996. Puis écroué deux ans plus tard à la Prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, pour une scabreuse affaire de gestion de la billetterie lors de la Coupe du monde de France 98 à laquelle avait participé l’équipe nationale du Cameroun.
Depuis un certain temps, le renouvellement des membres des bureaux à la Fécafoot se fait par voie d’élection en 1996 et 2000. Et à ces deux fois, Joseph Antoine Bell s’est toujours porté candidat. En 1996, l’ancien portier des Lions Indomptables avait été battu à plate-couture par Vincent Onana. En 2000, lui et ses compagnons d’infortune (Emmanuel Mvé Elemva et les autres) avaient quitté la partie avant le début des hostilités, estimant que les dés étaient pipés à l’avance. Malgré les défaites qu’il a toujours eues à essuyer, Joseph Antoine Bell a quand même le mérite d’avoir osé.
« JE NE SAIS PAS ENCORE… »
A peine les carillons des élections à la Fécafoot ont officiellement sonné, des journalistes viennent tirer les vers du nez à cet ancien international camerounais. Tous ont la même préoccupation: savoir si Joseph Antoine Bell sera candidat ou pas. A tous ceux-là, il répond « Je ne sais pas encore, mais on verra bien ». Peut-être le moment n’est-il pas encore propice pour annoncer sa candidature. Pourtant l’heure approche à mesure que les jours passent. L’on se rappelle qu’en 1996, à la même période, il avait déjà annoncé sa candidature, même si c’était de façon officieuse, idem en 2000.
Mais qu’en est-il de cette année ? Est-ce l’envie qui manquerait? « Le moment venu je vous dirai si je suis candidat ou pas ». La réponse ouvre une brèche aux supputations. D’aucuns pensent que l’ancien Marseillais, au risque de montrer très vite sa face peut surprendre la bande à Iya Mohammed. D’autres par contre affirment mordicus que Joseph Antoine Bell n’aura plus assez de courage pour représenter sa candidature à la tête de la Fécafoot. En tout cas il n’y a pas péril en la demeure.
© JULES ARMEL NNANA, Global Football