« La Coupe du monde constitue généralement un très grand laboratoire d’expériences et d’applications des concepts. Le résultat du match d’ouverture entre l’Allemagne et le Costa Rica reflète la physionomie du match. Ce résultat est un prélude à ce que pourrait être cette Coupe du monde… »
« Il y a longtemps qu’on n’avait plus vu autant de buts dans un match d’ouverture d’une Coupe du monde. On pourrait avoir beaucoup de buts pendant ce tournoi. Surtout que la FIFA a donné des consignes à l’arbitrage pour favoriser l’offensive. Maintenant, on peut être sur la même ligne et ne pas être hors jeu. Deux joueurs adverses peuvent être en position d’hors jeu, mais si l’un d’eux n’est pas dans le champ visuel du gardien de but et n’influence pas les défenseurs, l’arbitre n’est pas tenu de siffler. Sur le plan du jeu, le Costa Rica a laissé beaucoup d’espaces entre les lignes. Les Allemands, par contre, ont cherché à imposer leur rythme dès l’entame du jeu avec une tactique de récupération sur les flancs. Mais surtout, l’Allemagne a opéré par des frappes lointaines. Toutefois, le premier match est un match de rodage. Le match Angleterre- Paraguay a été très rude et fermé. Le Paraguay a débordé un peu trop de vitalité et était moins créatif. Les joueurs paraguayens ont eu des velléités offensives en jouant très bien entre les intervalles. Selon moi, l’Angleterre présente jusque-là, l’équipe la plus complète avec un excellent milieu de terrain. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi les Anglais n’ont pas préparé leurs séquences offensives à partir de leurs couloirs. Suède – Trinidad et Tobago. Il faut dire que la Suède a été surprise. La Suède dispose quand même des joueurs de valeur. Enfin, le match Argentine – Côte d’Ivoire a tenu, selon moi, la promesse des fleurs. La Côte d’Ivoire est passée à côté d’un exploit. Il suffisait que la Côte d’Ivoire y croit et joue son football. La Côte d’Ivoire a montré beaucoup de lacunes dans son jeu. Henri Michel n’a pas encore résolu le problème de la défense ivoirienne. Face à l’Argentine, cette défense a été fébrile. Dans l’axe central Meité et Kolo Touré ont manqué de complémentarité. Il n’y a pas eu de couverture mutuelle. La Côte d’Ivoire doit encore travailler. A la décharge des Ivoiriens, il faut dire que leur manque d’expérience à une compétition telle que le Coupe du monde leur a été fatale. »
Louis MATEA