Mesmin Kangeulieu et Bonny Philippe, respectivement directeur et journaliste sportif à la Radiotélévision Siantou (RTS), chaîne privée émettant à Yaoundé, capitale de la République du Cameroun, ont été cités à comparaître, le 10 juin 2004, devant le Tribunal de première instance de Yaoundé, centre-administratif siégeant en matière correctionnelle, pour diffamation à l’endroit de Jean-Paul Akono, ex-entraîneur de la sélection espoir des Lions indomptables, l’équipe nationale de football du Cameroun.
Dans sa plainte déposée le 22 avril, Akono reproche aux deux journalistes de la RTS de l’avoir accusé, dans une émission diffusée le 16 mars, de monnayer, par l’entremise d’un certain « Willy » non autrement identifié, le choix des joueurs appelés au sein de l’équipe nationale Espoir du Cameroun.
A en croire la citation directe de Akono, Philippe aurait déclaré, au cours de l’émission incriminée, « qu’il ne fait plus l’ombre d’un doute que la convocation à l’équipe nationale est subordonnée à un versement de « Gombo » (argent), et on ne se demandera plus du pourquoi de la convocation de cinquante joueurs soi-disant professionnels. De vrai faux professionnels pour seulement une semaine de stage et pour faire charrier le Cameroun ». Au cours de la même émission, le journaliste aurait dit que le fameux « Willy » aurait cité Akono comme parrain de ces opérations, après qu’il eut été arrêté sur ordre de Bidoung MKwpatt, Ministre camerounais de la Jeunesse et des Sports. Pour Akono, les propos du journaliste sont dénoués de tout fondement, car il n’a jamais eu de relation avec le fameux « Willy ».
Akono a été, à plusieurs reprises, l’encadreur des Lions indomptables du Cameroun ainsi que de la sélection espoir camerounaise. Il est le principal artisan de la médaille d’or de l’équipe camerounaise espoir aux jeux Olympiques de Sydney en 2000.