La seconde rencontre de ce dimanche au stade municipal de Bamendzi était d’une facture acceptable. C’est l’équipe visiteuse qui a ouvert la marque par le virevoltant Djana Onana à la 14ème minute, à la suite d’un corner.
L’égalisation des San san boys est intervenue à la 71ème minute, sur penalty transformé Nsemen. Nous vous proposons les regards du président d’Impôts de Yaoundé et de l’entraîneur de Sable de Batié…
Ahmadou Bagoudou : « Vous entendrez parler d’Impôts d’ici quelques journées ! »
Camfoot.com: Quel sentiment à l’issue de ce match disputé par vos enfants ?
Ahmadou Bagoudou : C’est un sentiment mitigé. Vous savez, j’ai mené de bout en bout le jeu. N’eût été ce penalty qui a été accordé à l’équipe de Sable, j’aurais pu prendre mes trois points ce soir. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. J’ai pris un point, je peux m’en contenter.
Camfoot.com: Et quelle appréciation faites-vous de la prestation de vos joueurs ?
Ahmadou Bagoudou : En fait, c’est une bonne équipe. Déjà, on a perdu à la dernière journée, et il fallait qu’ils se rattrapent. Ils ont quand même bien joué. Je tire aussi un coup de chapeau à l’équipe de Sable qui n’a pas démérité. Malgré des difficultés qui sont annoncées au sein de cette équipe, ces joueurs jouent bien.
Camfoot.com: Votre entraîneur conteste ce penalty accordé à Sable de Batié. Est-ce votre avis aussi ?
Ahmadou Bagoudou : Vous savez, je n’ai pas l’habitude de juger les actions des arbitres. C’est le seul maître du terrain, a-t-on l’habitude de dire. Bon, s’il a jugé que c’est un penalty, tant pis pour mon équipe et tant mieux pour Sable de Batié.
Camfoot.com: Et sur le plan administratif, comment se porte Impôts Fc de Yaoundé tant il y a quelques jours, des éclats de voix qui ont été entendus de ce côté-là ?
Ahmadou Bagoudou : Je crois que les problèmes sont rentrés dans l’ordre. Avant la reprise, nous avons aplani certains problèmes. Vous savez, quand on gère une équipe de football, il y a toujours des petits couacs. Notre équipe est une équipe de la Mutuelle nationale du personnel des impôts. Et comme tel, elle fonctionne pratiquement comme une administration. Donc, il y a des procédures qui sont mises en place, et ces procédures doivent être respectées. De temps en temps, il nous est arrivé des arriérés, mais nous avons fait le maximum pour donner quelque chose à nos jeunes joueurs.
Camfoot.com: Avec ce match nul, Impôts reste dans le ventre mou du classement. Comment entrevoyez-vous l’avenir ?
Ahmadou Bagoudou : Oui, c’est vrai. Vous savez, j’ai terminé en fanfare la phase aller. J’ai commencé timidement cette phase retour. Du moins, comme à l’entame du championnat. Je crois que d’ici quelques journées vous entendrez parler d’Impôts football club. Je pense pouvoir remonter.
Camfoot.com: Parlant d’effectif, on s’entendrait à voir votre poulain Enama cet après-midi, celui-là qui a été meilleur de la finale de la coupe du Cameroun 2006. Où est-il passé ?
Ahmadou Bagoudou : Enama est engagé par une équipe angolaise. Donc, il a été transféré en Angola. Actuellement il est en train de jouer. Nous sommes en train de finaliser son contrat.
Edouard Djonkam : « J’ai l’impression que les dirigeants se moquent des joueurs »
Camfoot.com: C’est quand même un sentiment de satisfaction après des efforts que vos poulains ont déployé cet après-midi…
Edouard Djonkam : Ouais… satisfaction peut-être parce que nous étions menés au score ; on a dû déployer beaucoup d’énergie pour revenir. Mais, dans l’ensemble, les gars ont démarré le match très timidement comme s’ils l’avaient déjà gagné. C’est quand ils ont pris le but qu’ils prennent conscience et ils sont revenus au score. Mais, il faut dire aussi que pour des enfants qui jouent et qui ne récupèrent pas, ça s’est vraiment fait ressentir. Parce que jouer jeudi, puis dimanche, et sans récupération, ça pèse très lourd. Il va falloir que les dirigeants fassent quelque chose pour ces enfants.
Camfoot.com: Ce match nul freine quand même les élans de Sable de Batié vers le titre non ?
Edouard Djonkam : Non, nous ne pensions pas déjà au titre. Sincèrement, au vu des moyens mis à notre disposition, on joue d’abord pour sauver notre saison. Et comme je vous l’ai toujours dit, il faut que d’ici avant les cinq dernières journées, le spectre de la relégation ne plane pas sur nous.
Camfoot.com: Et, quelle est l’ambiance qui règne à ce jour au sein de votre équipe ?
Edouard Djonkam : Entre les joueurs et l’encadrement technique il n’y a aucun problème ; c’est un amour parfait. Ça je peux vous le rassurer. Le problème c’est au niveau des dirigeants. Je suis fatigué de lancer des messages en direction des gens qui ne veulent pas s’échiner. J’ai l’impression que c’est même de la moquerie. Je vais continuer à travailler avec les enfants comme ça, et on s’arrêtera où on s’arrêtera.
Propos recueillis par Kisito NGALAMOU