C’est ce vendredi 9 novembre que les restes des corps de l’arbitre international Martin Omgba Zing seront remis à sa famille. La cérémonie funèbre aura lieu à l’hôpital Laquintinie de Douala en présence de la famille, des arbitres du Littoral et de nombreux autres témoins. C’est depuis le 2 novembre dernier que les restes des corps des victimes du crash de MBanga Mpongo ont commencé à être remis à leurs familles respectives. Du côté des autorités, l’on annonce qu’il n’y aura pas de sortie collective de corps. L’opération de remise des corps prendra fin le 16 novembre prochain. En plus de Martin Omgba Zing, les restes des deux autres arbitres internationaux camerounais que sont Patrice Bougani Doda, Engelbert Thaddée Effa.
Dans la nuit du 4 au 5 mai dernier, les trois arbitres internationaux camerounais étaient en partance pour la République démocratique du Congo pour où ils devaient officier un match de Coupe de la Caf. Le crash de l’avion (la Kenya airways) qui va s’en suivre va provoquer la mort de tout l’équipage et de tous les passagers. Au total 114 victimes dont les familles attendent les résultats de l’enquête pour être dédommager. Mais en attendant, la Kenya airways avait donné, aux lendemains du crash, 14.000 dollars Us (environ 7 millions Fcfa) aux familles pour leur permettre d’organiser des veillées sans corps.
Depuis la semaine dernière, alors que les restes des corps sont remis aux familles, la compagnie kenyane a déboursé à toutes les familles 2.000 dollars Us (environ 2 millions Fcfa) pour faciliter l’organisation des obsèques. Les responsables de la Kenya airways précisent que les sommes allouées aux familles jusque là sont symboliques et sans aucun rapport avec les indemnisations attendues. Me Josette Kadji, avocate des familles des victimes, soutient que les frais funéraires payés est un signe de « bonne volonté de la Kenya airways car rien ne les y obligeait ». Selon les experts en aéronautique, les Accords d’Ottawa stipulent que les dommages à verser à chaque famille s’élèvent au moins à quelques 70 millions de Fcfa. Les indemnisations ne vont commencer qu’à l’issue de l’enquête après l’analyse des deux boîtes noires de l’avion. On imagine que l’attente sera longue pour les familles car les résultats du crash de la même compagnie aux larges d’Abidjan (Côte d’Ivoire), il y a sept ans, n’ont pas encore rendu leur verdict.
Eric Roland Kongou