L’équipe du Ministère de la Famille et de la Promotion
de la femme (Minproff) vient de remporter la quinzième
édition de la coupe du Cameroun du football féminin,
en battant aux tirs au but Ngondi Nkam de Yabassi.
La finale était présidée samedi dernier par le ministre des sports et de l’éducation physique, Dieudonné Philippe Mbarga Mboa.
C’est le stade militaire de Yaoundé qui a servit de
cadre à cette quinzième édition de la coupe du
Cameroun de football féminin. La finale de cette année
a opposé deux équipes qui ont marqué la saison qui
s’achève. Ngondi Nkam de Yabassi et louve Minproff de
Yaoundé. Ce dernier rendez-vous de la saison était
présidé par le ministre des Sports et de l’Éducation
Physique, Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, Suzanne
Mbomback Nkollo, ministre de la promotion de la femme
et de la famille était aussi présente. C’est
d’ailleurs elle qui a donné le coup d’envoi en lieu et
place du ministre des sports.
Pour atteindre l’étape de la finale, Louves a eu raison en demi final de
Express de Garoua alors que Ngondi Nkam s’est
débarrassée de Athétic Lorient de l’ancienne
international Henriette Zépang. Louve a donc remporté
la première coupe de son histoire en battant aux tirs
au but l’équipe venue de Yabassi dans le Littoral.
Il s’agit en fait d’une revanche puisqu’il y a trois
ans, c’est Ngondi Nkam qui prenait le dessus sur
Louves en finale de la coupe du Cameroun.
La finale cette année a tenu toutes les promesses des fleurs.
C’est les pouliches du coach Joseph Ondobo de Ngondi
Nkam qui ouvrent la marque contre toute attente à la
30′, alors que c’est Louves qui faisait le jeu jusque-là. Mvié Manga ancienne sociétaire de Canon de Yaoundé
profite d’une erreur défensive pour ouvrir la marque
de la tête. La joie de Ngondi Nkam sera de courte
durée parce que quelques minutes après l’ouverture du
score, le central Kollo Valentin va accorder un
penalty à Louves suite à une faute de main dans la
surface de réparation. Anaba va rétablir l’équilibre.
Le score restera d’ailleurs inchangé jusqu’à la fin du
temps réglementaire; même les prolongations
n’apporteront aucun changement. Il faut recourir à
l’épreuve de tirs au but pour départager les deux
équipes. C’est à ce niveau que l’équipe du ministère
de la promotion de la femme et de la Famille va
prendre le dessus, 5 à 3. Il faut tirer un coup de
chapeau à la présidente de la commission nationale de
football féminin à la Fécafoot, Rose Nyobé qui a tout
mis en ouvre pour la réussite de la fête. Les membres
du bureau directeur de la Fécafoot ont boycotté cette
finale présidée pourtant par le ministre des Sports.
Le président Iya Mohammed pourtant dans la ville de
Yaoundé au moment où se jouait cette finale n’a pas
cru devoir honorer de sa présence à cette finale
nationale de football féminin. Il faut déjà rappeler
que cette année, le championnat national de football
féminin n’a pas eu lieu. La Fécafoot parle d’absence
des moyens financiers pour justifier ce manque
d’intérêt pour le football féminin. Ce qui fait croire que les fonds alloués chaque année par la Fifa aux fédérations nationales pour le développement du football féminin sont insufisants.
Réactions
Suzanne Mbomback – Ministre de la Promotion de la
femme et de la famille: Les deux équipes ont produit un beau spectacle, nous
avons eu l’occasion de voir deux bonnes équipes bien
entraînées. Les femmes ont montré leur valeur, elles
ont prouvé qu’on peut compter sur désormais sur elles.
Ndongo – Capitaine de Ngondi Nkam: Tout a marché on a essayé de respecter les consignes
du coach, il est vrai qu’à la première mi-temps nous
avons énormément souffert, je l’avoue parce que tout
se jouait au niveau de la défense, le milieu ne
fonctionnait pas, mais à la deuxième mi-temps on a
inversé la tendance. Malheureusement, nous avons joué
de malchance au cours de l’épreuve de tirs au but
qui n’est qu’une épreuve de chance.
Mekeng – Capitaine de Louves: Nous sommes très heureuses parce que nous avons pris
notre revanche sur Ngondi Nkam qui nous a battu lors
de notre première confrontation, nous dédions ce
trophée à madame le ministre de la Promotion de la
femme et de la famille qui nous soutien vraiment, on
doit cette victoire à madame le ministre.
Charles Kamdem – Entraîneur de l’équipe nationale
féminine: Cette finale a été d’un niveau très moyen pour des raisons évidente, le championnat a pris fin depuis
deux mois et les filles ont énormément perdu en
habileté et en mobilité. J’ai eu le temps de faire la
prospection dans toutes les provinces du Cameroun et
si les choses se passent bien on aura un camp
d’entraînement pour préparer les éliminatoires de la
Can.
Joseph Ondobo – Coach de Ngondi Nkam: L’arbitre n’a pas été du tout sérieux, tout au long du
match il a frustré mes joueuses, c’est regrettable,
nous avons produit un jeu qui nous permettait de
remporter la partie, mais les arbitres en ont décidé
autrement. Nous allons continuer de travailler pour le
développement du football féminin dans notre pays,
mais je dis que c’est regrettable ce que nous avons
venu.
Charles Mussongo – Coach de Louves: Je suis entièrement satisfait du travail abattu par
les filles d’autant plus que l’adversaire en face
était coriace. Nous avons tout donné pour remporter
cette coupe et aujourd’hui c’est chose faite.
Marc Atangana – Président de Canon fille: Nous avons assisté à une très belle finale, devant
trois membres du gouvernement, Louve a arraché le
trophée détenu depuis deux ans par Canon, nous leur
adressons nos félicitations. Nous tirons également
notre coup de chapeau à la présidente de la commission
nationale de football Féminin, madame Rose Nyobé pour
la parfaite organisation.
Philippe Mbarga Mboa – Ministre des sports et de
l’Éducation Physique: C’était une sortie honorable, nous avons pu apprécier
le niveau du football féminin qui est un très bon
niveau. On a eu droit à un spectacle tout à fait
intéressant, personne ne s’est ennuyé au cours de
cette finale. Nous avons vu de très bonnes joueuses
même si je reconnais qu’il y a encore beaucoup de
travail à faire par rapport au football mondial qui
est celui au quel nous aspirons.
Recueillis par Guy Nsigué