Parti du Cameroun mercredi dernier à destination de la capitale tunisienne, les champions du Cameroun n’ont pas réussi à créer la sensation attendu dans ce match aller marquant le stade des huitième de finale de la Ligue des champions africaine. Avec une avance confortable de trois buts, l’Espérance de Tunis a sans doute installéau sein de son staff, une atmosphère de sérénité. Mais faut-il pour autant voir en cette défaite l’élimination du club de Garoua ?
Loin s’en faut, car le tout n’est pas de tomber mais de se relever et de pouvoir tirer des leçons de cet échec.
En s’envolant du Cameroun pour la Tunisie dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, Lamine Ndiaye et ses poulains savaient qu’ils feraient face à l’un des clubs les plus performants du continent africain. Un club qui a déjà dans sa gibecière au moins une des coupes continentales de clubs organisée par la Confédération Africaine de Football. Même si le morceau paraissait gros pour le public Camerounais et les fans de Coton Sport de Garoua, Pierre Kaptene en premier disait déjà lors de la rencontre du match aller opposant en 16ème de final son club à St Michel Ouenze de Brazzaville : «… Les Clubs Magrebins ne nous font pas peur, Coton en a éliminer pour être en finale de la coupe de la CAF… ».
C’est sans aucun doute cet optimisme qui a animé Lamine Ndiaye, Dimanche 9 mai dernier dans son entretien accordé à notre collègue Kisito Ngalamou au stade Bamendzy, où Coton venait de faire l’essentiel: un match nul contre l’autre africain – sable de Batié – ce, après avoir mené au score. Lamine disait alors : « Quand Coton s’engage dans une compétition, c’est pour aller le plus loin possible. » Seulement voilà, de la rencontre qui l’opposait à l’Espérance de Tunis, Coton n’aura vraiment pas pris l’option d’aller loin. Trois buts encaissés sans en marquer le moindre, c’est dire que le champion du Cameroun a du pain sur la planche afin que l’équilibre soit rétabli et pourquoi pas gagner.
Dans deux semaines, ils auront en leur faveur, la mythique pelouse du stade Roumdé Adjia que les joueurs connaissent à l’angle près. Parmi d’autres facteurs à prendre en considération et qui malgré tout restent factice, il faut noter le bon comportement des cotonculteurs sur leur propres installations. Pas la moindre défaite d’enregistrer sur le sol de Garoua. Un levain auquel il faut ajouter, le très exigeant public de Garoua qui, pour cette rencontre, devra effectuer le déplacement pour non seulement assister à la rencontre mais surtout pousser leur club à la victoire.
Coton aura-t-il des moyens de renverser la vapeur? Rien n’est moins sûr. Il faudra déjà à Lamine Ndiaye de travailler pour non seulement remonter trois buts mais surtout travailler pour ne pas encaisser de buts. Ce n’est pourtant pas la chose la mieux partagée par Boya Tsogo et les siens. Comme qui veut aller loin se doit de ménager sa monture, il ne reste plus qu’au champion du Cameroun en titre mettre des petits plats dans les grands pour son admission dans la cours des grands du football africains.
BILAMO Bakary, bilamo@camfoot.com