« Je vais convoquer tous les acteurs du football aussi (arbitres, joueurs, présidents de clubs). Tout le monde doit pouvoir faire des suggestions. Tout le monde doit pouvoir dire ce qui peut être bon pour notre football. La commission que je préside est en train de voir tout cela, l’objectif étant de sortir des textes assez potables, que nous allons soumettre à qui de droit. »
Après sa constitution, la commission de relecture est déjà à pied d’œuvre. Sous la houlette du Dr Omer Nguewa, son président. L’équipe, à ses dires, est bien
formée. Le travail se fera sans complaisance.
L’ancien président de Union de Douala et du Cto qu’il présida avec plus ou moins de bonheur un peu dans les mêmes circonstances en 1994 (au lieu de 1998 comme nous a fait écrire une malencontreuse erreur dans notre dernière édition) est pratiquement sur plusieurs fronts, puisque par ailleurs il s’est retrouvé la semaine dernière à Yabassi, dans le Nkam, pour des questions d’ordre politique à lui confiées par le parti régnant dont il est du reste membre du Comité central. Au hasard du chemin, nous l’avons rencontré et avons saisi la balle au bond pour un entretien à bâtons rompus.
A propos de la relecture des textes de la Fécafoot, où en est-on? Telle aura été notre question à laquelle il a apporté une large réponse « La commission est constituée de personnalités très avisées aussi bien sur les questions du sport que du droit », a-t-il tenu d’abord à préciser avant de déclarer « Il est question pour la commission de relire, non seulement les statuts de la Fécafoot, mais aussi la charte camerounaise des sports. De voir ce que dit celle-ci également. Evidemment, il y en a qui estiment que le gouvernement n’a rien à voir dans les problèmes de la Fécafoot. Ceux qui le pensent ou le disent se trompent lourdement, ce d’autant plus que la Fédération camerounaise de football, au même titre que toutes les autres fédérations d’ailleurs, est, je dirai une excroissance de la charte camerounaise des sports. Celle-ci stipule par ailleurs qu’un agrément est donné, chaque année, par l’Etat à chaque fédération pour son fonctionnement. Autrement dit, si l’Etat, le gouvernement ne donne pas son agrément à une fédération, celle-ci ne devrait pas fonctionner. Les fédérations sont donc étroitement liées à l’Etat. Si elles peuvent fonctionner comme elles le font, c’est un peu par acquis de conscience mais dès lors que survient un problème comme c’est la cas à la Fécafoot, l’Etat a le droit de regard. Les gens l’ignorent certainement. Pour ce qui est des statuts de la Fécafoot proprement dits, nous les parcourons tout autant. Nous observons, à première vue, que les textes n’ont pas toujours bénéficié, dans leur élaboration, de l’objectivité requise. L’on a essayé de déplacer une virgule par-ci, d’omettre un point par-là, bref de faire en sorte qu’ils soient à la taille de ceux qui les ont initiés. C’est dommage. Je vais convoquer tous les acteurs du football aussi (arbitres, joueurs, présidents de clubs). Tout le monde doit pouvoir faire des suggestions. Tout le monde doit pouvoir dire ce qui peut être bon pour notre football. La commission que je préside est en train de voir tout cela, l’objectif étant de sortir des textes assez potables, que nous allons soumettre à qui de droit. Il s’agit d’un travail plus en profondeur, qui ne laisse pas de place à la complaisance. Entendu qu’il n’est pas question de faire un procès contre qui que ce soit.
GERMAIN EKWE FILS, Global Football