Le chef du protocole du président de la République était au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo ce vendredi soir, à l’effet de constater les avancées des derniers travaux, et donner les dernières instructions. Or sa visite n’a pas plu à tous les ouvriers.
C’est aux environs de 17 heures, que le chef du protocole du président de la République s’est pointé au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé ce vendredi. Accompagné d’une petite délégation, le coryphée de Paul Biya est venu « s’enquérir des travaux de derniers réglages, et donner les dernières instructions », disait-on dans les tribunes du stade. Et parmi les dernières instructions données, « il a demandé qu’on réduise de moitié, la couverture qui venait d’être installée à la tribune de presse pour mettre les journalistes accrédités à l’abri du soleil », explique un employé. L’ordre de Simon Bikele n’a plu à « personne ».
« Depuis des jours, je ne dors pas à cause des derniers travaux que nous faisons ici au stade. On nous a dit de monter cette couverture, maintenant, on nous demande de la démonter, c’est exaspérant », ajoute un autre ouvrier dont certains de ses collègues ont préféré jeté l’éponge, abandonnant le chantier sous la colère. Mais c’était des ordres « de la présidence », et il fallait bien que d’autres ouvriers s’exécutent. « Nous avons donc été obligés de remonter l’échafaudage, afin d’exécuter ces instructions. Nous n’avons vraiment pas le choix », indique un autre avant d’ajouter que « c’est tout le temps la même chose depuis le début de cette semaine. Chacun vient et donne ses instructions. Le lendemain, d’autres viennent dire le contraire, et nous, on s’exécute seulement comme si on était des esclaves ».
Les Sud-africaines dans le noir
Pourtant, il n’y a pas que les ouvriers du stade Omnisports de Yaoundé qui se sont sentis agacés vendredi. Les joueuses de l’équipe nationale d’Afrique du Sud ont, elles-aussi, goûté aux caprices et autres erreurs dues au manque de concentration des agents chargés d’assurer la gestion technique de l’infrastructure relookée. Venues en effet pour la séance de reconnaissance du terrain, les Banyan Banyana ont dû prendre d’abord place dans l’une des tribunes, attendant que les lampes du stade soient allumées. Il était plus de 18 heures (heure locale). Elles se sont mises à chanter, question de ne pas se laisser déconcentrer. Or, quelques minutes plus tard, les lampes ne brillaient toujours pas. Janine Van Wyk et les siennes ont alors décidé de débuter leur séance d’entraînement dans le noir. Ce n’est qu’un quart d’heure après que la lumière fut.
Pas d’eau dans les toilettes de la presse
Autre désagrément, cette fois, c’est dans le camp de la presse où, des journalistes ont été déçus de constater ce même vendredi qu’il n’y avait pas d’eau dans les toilettes à eux destinées. « Je suis allé aux toilettes tout à l’heure à l’effet de soulager ma vessie, mais à ma grande surprise, je n’ai pas pu le faire car ayant constaté qu’il n’y avait pas d’eau », en témoigne un confrère.
Arthur Wandji