L’attaquant de Tottenham a fêté son retour en sélection nationale lundi, lors du match amical qui a opposé à Nantes, la France au Cameroun. Après six mois d’indisponibilité causée par une blessure qu’il a contractée en décembre 2015. Clinton l’admet : il a beaucoup souffert pendant cette période difficile. Jouer lui a redonné le sourire. Dans cet entretien qu’il nous accorde, le buteur camerounais se livre, le cœur sur la main.
Comment avez-vous vécu votre retour en sélection nationale ?
Mon retour s’est très bien passé. J’ai discuté avec l’entraîneur et avec les joueurs, qui m’ont bien accueilli. Je suis content d’être de retour en sélection nationale, de vivre cette bonne ambiance avec mes coéquipiers. Parce qu’il y a longtemps que je n’avais plus été là.
Un retour d’autant plus intéressant, puisque vous vous êtes remis à jouer lundi, face à la France….
C’est vrai que c’était un bon moment pour revenir. Je crois qu’on a fait un très bon match, même si on n’a pas pu garder le score après la deuxième égalisation (2-2, Ndlr.). On a pris un but juste avant la fin du match c’est dommage, et c’est ça qui nous a un peu déçu, mais dans le contexte du jeu et par rapport aux consignes du coach, on a des raisons d’être satisfaits de notre travail. Même s’il y a encore des choses à corriger, je pense que dans l’ensemble on a de quoi être fier de notre prestation. Petit à petit, on va arriver à un meilleur niveau.
Vous auriez aimé marquer un but c’est sûr…
(Sourire). Ça fait toujours plaisir de marquer un but. J’espère que lors de la prochaine échéance, je vais avoir l’opportunité de jouer et de marquer.
Vous vous souvenez de votre dernier but avec les Lions ?
Bien sûr ! On jouait un match amical contre un club de Belgique (le 08 octobre 2015, contre le KV Ostende, Ndlr.). On avait gagné 3-1, et c’est moi qui avais inscrit le dernier but.
Après, il y a malheureusement eu votre blessure. Comment avez-vous géré cette période ?
C’était une période très difficile pour moi, ma famille, les fans de mon club et de mon pays. Mais c’est une période durant laquelle j’ai grandi mentalement. C’est un moment aussi durant lequel il faut continuer à travailler, ne pas se laisser prendre par les remords, parce que c’est difficile de regarder les autres jouer. J’ai beaucoup travaillé pendant ce moment là, afin de vite revenir dans le groupe et de jouer des matchs. J’ai souffert aussi pour être franc. Mais le club et les supporters ne m’ont jamais abandonné. Ils m’ont toujours montré qu’ils sont là pour moi, qu’ils ont confiance en moi et qu’ils comptent sur moi.
Et vos coéquipiers de la sélection nationale dans tout ça ?
J’ai eu le soutien de plusieurs coéquipiers pendant cette période difficile. Il y a Georges (Mandjeck, Ndlr.) qui m’appelait tout le temps, le capitaine, Salli, Bédimo et bien d’autres qui étaient près de moi au téléphone. Ça m’a beaucoup aidé, et je tiens à leur dire merci.
Vendredi, le Cameroun pourra se qualifier pour la CAN 2017, en cas de victoire face à la Mauritanie. Comment est-ce que voyez cette rencontre ?
Je pense que c’est un match très important. Le coach n’a pas arrêté de nous le répéter durant toute la semaine. On fait des réunions par rapport à ce match. C’est une rencontre que nous ne devons pas perdre, parce qu’elle nous permettra de nous qualifier directement. On va tout faire pour gagner, on est préparé physiquement, et avec le travail qui est fait depuis le début du stage, je pense qu’on va faire un bon résultat.
Entretien avec Arthur Wandji