A une journée de la fin de la phase aller du championnat national de football première division, des scènes de barbarie ont été observées dans un stade de la république ; notamment au stade municipal de Foumbot où le match en retard de la 15e journée opposant Sable de Batié à Fédéral de Foumban s’est achevée dans une confusion totale.
Pour une première fois, et ce depuis le début du 48e championnat national de football première division du Cameroun dont la phase aller tend vers la fin, la chambre nationale d’homologation et de discipline de la Fécafoot va statuer afin de trancher un litige, lié aux scènes de barbarie, entre deux équipes.
En effet, la rencontre en retard de la 15e journée qui a opposé cette semaine Sable de Batié à Fédéral du Noun au stade Municipal de Foumbot n’est pas arrivée à son terme. Contre toute attente, la partie a été interrompue pendant les arrêts de jeu alors que Sable venait d’ouvrir le score. Le stade a été envahi par les supporters de Fédéral et l’arbitre central de la partie, Toto Soppo, copieusement molesté.
Même les policiers qui sont allés au secours de l’arbitre central et de ses assistants n’ont pas échappé à la colère des inconditionnels de Fédéral. Certains hommes en tenue ont été plusieurs fois chargés par des supporters en furie. Les projectiles qui fusaient de partout dans le ciel du stade municipal de Foumbot n’ont pas manqué au passage de blesser quelques spectateurs.
Pour certains, Fédéral a encaissé l’unique but de la partie après le temps réglementaire ; quand bien même on sait que l’arbitre central est le seul à détenir le chrono officiel d’un match de football. Cette situation malheureuse créée par les supporters vient davantage enfoncer l’équipe du Noun dont la situation n’est pas déjà confortable au classement général.
Le tenue des hommes en tenue
Après 16 journées, et en attendant la décision de la chambre nationale de discipline et d’homologation pour ce qui est de cette rencontre interrompue de la 15e journée, Fédéral de Foumban continue à peiner au fond du Classement avec 13 points, à deux longueurs de Sable de Batié qui, de manière provisoire, en totalise 11.
Jusqu’à preuve de contraire, l’attitude des hommes en tenue, notamment les policiers et les éléments du Groupement mobile d’intervention, Gmi, qui sont au quotidien envoyés au stade pour assurer la sécurité n’est pas du goût à assurer la quiétude du public. Une fois au stade, ils s’asseyent par petits groupes ou se retrouvent par affinité pour causer et observer le spectacle. Régulièrement, ils n’arrivent que trop tard sur les lieux du désordre avec tout ce que cela comporte.
Les arbitres assistants qui très souvent dirigent le match étant à un cheveu du public à la ligne de touche, dans des stades sans clôture de sécurité, sont constamment à la merci des humeurs des spectateurs. On espère que les commissaires de police et les directeurs de stades prendront désormais des dispositions nécessaires pour que les hommes en tenue se rendent désormais sur les aires de jeu pour travailler et non comme de «vulgaires spectateurs armés.»