Le gardien international camerounais de Malaga a rendu visite à l’Ambassadeur d’Espagne au Cameroun ce mercredi. Dans ce court entretien avec camfoot, Idriss Carlos Kameni revient sur les contours de ses échanges avec le diplomate espagnole, parle de sa saison réussie avec de grandes performances face au Messi, Neymar, Suarez et Cristiano Ronaldo, et commente le tirage au sort des éliminatoires du Mondial 2018.
Qu’est-ce qui justifie votre visite chez l’Ambassadeur d’Espagne au Cameroun ce mercredi ?
Je suis juste venu pour une visite de courtoisie. L’Espagne est aussi mon pays hôte. Etant de passage au Cameroun, il m’arrive de temps en temps de passer leur dire bonjour. Et le fait de ne pas le faire est perçu par moi, comme un manque d’affection. Ils savent que je suis là, et ça leur fait du bien de me voir et de me recevoir.
Peut-on avoir une idée de ce que vous vous êtes dit ?
Nous avons eu une discussion plus amicale qu’autre chose. C’est un sportif dans l’âme. Il m’a fait comprendre qu’il a pratiqué du rugby, et même du tennis. Il a affronté Yannick Noah qui l’avait battu, à l’époque ils avaient 16 ans. C’est un passionné de football qui aimerait faire quelque chose pour notre pays. C’est agréable d’avoir ce genre d’Ambassadeur qui œuvre pour que nous nous sentions bien, nous-aussi notamment à travers la coopération qui existe entre le Cameroun et l’Espagne. Je suis venu lui dire bonjour, et il m’a posé quelques questions sur mon état de santé. C’est une visite qui s’est bien déroulée. Le contact est bien passé, et j’espère que ce sera toujours ainsi dans les prochaines années.
Bientôt une nouvelle saison en club et l’heure est certainement aux perspectives. Mais avant d’en parler, quel bilan faites-vous de la saison précédente ?
Je pense qu’on devrait plus parler de perspectives, parce que la saison s’est écoulée avec 28 matchs en tant que titulaire et 10 matchs manqués suite à une blessure en championnat. Je suis en vacance, je me repose, je profite de la famille à fond en continuant de faire un peu de sport en attendant la reprise.
Mais vous êtes quand même l’un des rares gardiens de la saison à avoir fait ramper Lionel Messi, Suarez, Neymar, Cristiano Ronaldo et les autres…
C’est une très bonne chose. Cela veut dire que le travail est bien fait. Souvent, on dit que les gardiens sont abandonnés à eux-mêmes, et ce n’est pas toujours évident de faire de grosses saisons surtout dans un championnat comme celui d’Espagne qui est assez relevé avec des attaquants d’une très grande qualité, il n’y a qu’à observer la moyenne de buts marqués. Et pouvoir tenir tête à ces attaquants, c’est quelque chose de remarquable. Donc, je ne peux qu’être satisfait de ce que je fais depuis que j’ai retrouvé les terrains il y a deux ans.
Vous retournez à Malaga ?
Oui, pour le moment je suis sous contrat jusqu’en 2020. C’est vrai qu’il y a toujours des sollicitations, j’en ai plein sur la table, mais mes pensées ne sont tournées que vers Malaga qui est mon club de cœur et où je suis adoré.
Vous repartez donc à Malaga avec quelle ambition cette saison ?
Mon ambition c’est de faire une belle saison et de prendre du plaisir ; c’est de m’éclater tous les jours à l’entraînement et sur le terrain chaque fin de semaine.
Comment trouvez-vous le groupe dans lequel le Cameroun va se battre pour une place à la Coupe du monde 2018 ?
Je le trouve assez relevé. J’ai jeté un coup d’œil sur les autres Poules, et je pense qu’on a le groupe de la mort. Toutes les équipes de ce groupe ont les chances de passer, sans vouloir sous-estimer les nations qui sont dans les autres groupes. Ça va être difficile, il va falloir batailler dur pour se qualifier. Le Cameroun a ses chances ; une très bonne équipe pleine de jeunes qui ont de l’envie, et du potentiel. Le Cameroun aura ses cartes en mains.
Propos recueillis par Arthur Wandji