Les bus peints aux couleurs des sélections nationales qualifiées pour la Can qui débute ce samedi, et stationnés à l’esplanade de la Communauté urbaine de Yaoundé ne sont pas les bus réservés pour lesdites sélections. Mais en fait une mesure de rechange improvisée par une société privée.
Le Cameroun, représenté par le ministre des transports et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) a signé le 30 août 2016, un contrat avec le groupement Eximtrans/Irmaos Mota, portant sur la mise en place d’un système de transport urbain de masse devant être opérationnel sur une durée de dix ans, avant, pendant et après la Can de football féminin qui débute ce samedi. Depuis l’annonce de cette convention, les populations de Yaoundé attendent les nouveaux bus. Mais ils ne viendront pas. Enfin, pas avant la fin de la Can.
Le projet dénommé Société de transport et équipement collectif de Yaoundé (Stecy) va effectuer l’acheminement de la première tranche des bus au Cameroun, seulement après la compétition. Le projet a connu « un retard dans l’exécution de certaines de ses compétences, principalement à cause du retard enregistré dans la mise à notre disposition de l’ancienne base SOTUC à Nlongkak. Laquelle était encore occupée jusqu’au mercredi 16 novembre 2016 par les employés de la défunte société Le Bus qui réclamaient le paiement de leurs droits sociaux », explique dans un communiqué, Célestin Tsambou, Directeur général de Stecy.
Les bus aux couleurs des nations qualifiées
Du coup, il a fallu trouver une solution alternative pour palier à cette situation. C’est ainsi que, « sans contrepartie pour le gouvernement », la Direction de la société sus-évoquée a entrepris de mettre à la disposition du ministère des Sports et de l’éducation physique, « dix bus VIP obtenus auprès des agences locales » et « qu’elle a fait floquer aux couleurs des pays participants à la Can 2016, et actuellement stationnés sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé, en attente de leur prise en main par le Minsep et le Cocan », explique le signataire dudit communiqué. Il ne s’agit donc pas des bus propres au Cocan. « Chaque équipe déjà présente au Cameroun a son bus. Et il ne s’agit pas des bus que vous voyez tous les jours à l’Hôtel de ville », confirme Jean Baptiste Biaye, membre du Comité local d’organisation de la Can 2016.
Pour mémoire, le contrat signé entre le gouvernement camerounais et le groupement Eximtrans/Irmaos Mota prévoit la mise en circulation de 150 autobus en raison de cinquante bus à l’échéance de décembre 2016, et le reste entre janvier et juin 2017, conformément au calendrier de déploiement. « D’ores et déjà conclue Célestin Tsambou, nous avons pris possession depuis le 16 novembre de la base Sotuc qui fait actuellement l’objet de travaux d’assainissement et de mise à niveau ».
Arthur Wandji