Il n’y a pas que les stades qui comptent dans l’organisation d’une CAN. Les infrastructures routières, hospitalières, hôtelières, d’accueil aérien et l’aspect sécuritaire autour et au sein des villes hôtes de cette compétition sont aussi des enjeux-clés. Le Comité local de la CAN 2016 a pensé à tout. D’après l’état des préparatifs, le Cameroun n’a rien à craindre sur ces aspects.
Le Comité local d’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CAN) de football féminin prévu du 19 novembre au 03 décembre 2016 a pensé à tout. En dehors des stades qui semblaient avoir retenu toutes les attentions, le Comité piloté par Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, ministre des Sports et de l’éducation physique a également mis un accent particulier sur les aspects liés à la sécurité dans les rues, à la fluidité du réseau de transport routier et aérien, aux hôpitaux, et à la rénovation des hôtels dignes de ce nom.
Sécurité renforcée
Si on regarde bien ce qu’il se passe dans la partie septentrionale du Cameroun avec les exactions causées par la nébuleuse Boko Haram, tous les experts s’accordent à dire que l’aspect sécuritaire autour et au sein des villes hôtes représente le domaine de l’organisation à prendre avec le plus de sérieux possible. Et là-dessus, on peut être certain que l’Etat du Cameroun ne ménage aucun effort pour renforcer le dispositif déjà mis en place. «Nous avons une surveillance par Gps dans les villes hôtes, une brigade pour lutter contre l’insécurité urbaine, la piraterie maritime et le terrorisme. Nous avons un système de surveillance à l’aide de camera installées à travers les rues du pays, et les stades retenus pour la compétition», a confié Tombi A Roko ce lundi, au cours d’une réunion avec une mission de la CAF venue pour inspecter les infrastructures.
Hôtels : rien à signaler
Sur le plan des infrastructures hôtelières, les instituts de Yaoundé, Limbe et Buea n’attendent que d’être homologués par la CAF. Que ce soit le Mont Febe, le Hilton, le Mountain, le Chariot ou les autres structures présélectionnées, le Cameroun n’a pas à s’en faire. Le Comité local d’organisation a même prévu des hôtels en renfort au cas où ceux présélectionnés n’obtiennent pas une mention honorable.
Aéroports : Yaoundé et Douala parés
Côté infrastructures d’accueil aérien, l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen attend certainement d’accueillir une petite couche de peinture, tandis que celui de Douala s’est refait une beauté depuis le 1er mars dernier. Or coté transports terrestre, «les voiries urbaines sont en très bon état, la circulation se fera dans de bonne condition. Les aéroports de Yaoundé et Douala répondent aux normes internationales. A ce niveau, on est prêt», ajoute Tombi A Roko Sidiki.
Hôpitaux : un hélicoptère pour les urgences
La Santé des joueuses et même du public n’est pas en reste. A Yaoundé, le Cameroun a pensé à l’hôpital général, l’hôpital central et son Centre des urgences, celui de la CNPS, et le CHU. A Limbe et Buea, le Comité a retenu l’hôpital régional de Limbe et l’hôpital annexe de Buea. Ces deux hôpitaux fonctionnels ont cependant des plateaux techniques loin d’être prêts. A cet effet, «s’il y a des urgences qui dépassent leur niveau technique, explique encore Tombi A Roko Sidiki, nous avons sélectionné des hôpitaux à Douala où on pourra évacuer des blessés par hélicoptère». Il s’agit de l’hôpital général, Laquintinie, et le Gynéco obstétrique.
Pas de souci à se faire non plus, sur le plan des télécommunications où le Cameroun propose 3 opérateurs privés et un opérateur national de téléphonie. De plus, conformément à la demande de la CAF, il faut signaler que le pays de Paul Biya a effectivement «une fibre optique sécurisée. Et quant au signal, le Cameroun dispose de 3 stations terriennes à Zamengoué, Bépanda et Garoua, pour la retransmission des matchs», rappelle le patron de la Fécafoot. A l’entendre, la CAF peut être rassurée.
Arthur Wandji