Pourquoi un samedi ? C’est un phénomène peut-être insignifiant, mais qui devrait interpeller l’opinion nationale et internationale. Initialement programmé pour le dimanche 8 octobre, c’est finalement samedi (un jour auparavant) que le match Cameroun-Guinée Equatoriale s’est déroulé. Au grand dam des Camerounais qui ont toujours regardé les rencontres internationales (sauf cas de force majeure) un dimanche.
À la Fécafoot, on explique que c’est à la demande des joueurs qui ont demandé ce léger décalage. Histoire d’avoir quelques heures de plus pour visiter leur famille et rentrer à temps dans leur club respectif. Cependant, certaines sources voient dans ce report une volonté de certains Lions indomptables (propriétaires d’une boîte de nuit à Yaoundé) qui voulaient fêter le premier anniversaire de leur salle de fête, qui tombait (simple coïncidence ?) samedi dernier. Les Camerounais devront-ils désormais s’habituer à voir leur match de Yaoundé les samedis? Interrogent certains fans. Après tout, le football se joue d’abord et surtout pour le public, qui a aussi son mot à dire sur le choix d’un jour de match.
Entraînements nocturnes
Arrivés au Cameroun vendredi 6 octobre vers 13h (heure de Yaoundé) par un vol spécial, les Equato-guinéens, ont fait la reconnaissance du stade Ahmadou Ahidjo à partir de 16h, le même jour. Des entraînements qui se sont prolongés jusqu’à…19h. Or, le stade de Yaoundé n’est pas éclairé, ce qui a provoqué le courroux de quelques fans des Lions indomptables installés dans les gradins, sur ces échauffements nocturnes trop suspects au goût de certains. Quand on connaît le climat de superstitions ambiant qui règne dans la société africaine, il y a de quoi comprendre la colère des fans Camerounais qui ont manifesté bruyamment leur mécontentement aux visiteurs. Mais ce geste des joueurs venus de Malabo, a montré, une fois de plus, la vétusté de nos stades, sans éclairage depuis des lustres.
Des Brésiliens et des Camerounais
Les Nzalang nacional de la Guinée Equatoriale, apprenait-on, avant le match de samedi dernier, sont constitués à 80% d’étrangers. Une rumeur confirmée au regard des joueurs constitués en majorité des Brésiliens (pas moins de six éléments) et des Camerounais (deux). Des étrangers qui, pour ne pas trop attirer l’attention, ont pris la coloration locale en prenant des noms de baptême de leur pays adoptif. Il faut ajouter à ces joueurs, un autre Camerounais, un certain Kegne, qui officiait dans l’encadrement…médical des Equato-Guinéens. Le Camerounais était par ailleurs un ancien Lion indomptables qui a déjà porté les couleurs nationales à l’époque du sélectionneur Henri Despireux.
Fête nationale de la Guinée Equatoriale
Avant le choc de l’Afrique centrale samedi, La Guinée Equatoriale, a-t-on appris, célèbre sa fête nationale ce mercredi 11 octobre 2006. Une victoire ou même un match nul à Yaoundé contre les Lions indomptables devrait être la cerise sur le gâteau d’une fête qu’on annonce grandiose avec des invités de marque, comme c’est la tradition, venus de toute l’Afrique centrale. Malheureusement, c’était la désillusion sur le terrain. Une défaite qui n’a pas empêché un membre de la communication de la Présidence de la Guinée Equatoriale rencontré dans une imprimerie de Yaoundé, qui s’activait à l’impression dimanche et lundi dernier d’une plaquette magazine de 12 pages qui sera gratuitement distribuée aux populations pendant la fête nationale.
Deux groupes de Ngando Picket (complément 1ère édition)
Ils étaient un et indivisible. A la dernière Coupe d’Afrique des nations en janvier 2006 en Égypte, ils étaient allés unis comme les doigts d’une main, ils sont rentrés en mille morceaux comme les étoiles du ciel. Le groupe Ngando Picket, célèbre mascotte des Lions indomptables, après les joutes verbales, semble avoir définitivement consommé le divorce. Samedi dernier à l’occasion du match Cameroun-Guinée Equatoriale, les deux groupes ont dansé, côte à côte, se disputant, parfois, les ‘’motivations » que des personnalités leur donnaient. Sous la direction des deux leaders, Ngando Picket et Ernest L.Moukoko (alias Challenge) les deux camps se sont regardés en chiens de faïence avant et durant tout le match. Le premier groupe était habillé aux couleurs d’une société de téléphonie mobile, top sponsor des Lions indomptables, le second, était habillé aux couleurs tricolores, vert-rouge-jaune. Une division qui n’honore pas la mascotte de l’équipe nationale qui devrait être unie comme les Lions indomptables.
Emana et Mettomo mécontents
Convoqués pour le stage qui précédait le match contre la Guinée Equatoriale, Achille Emana (Toulouse, Ligue 1 française) et Lucien Mettomo (Suisse) n’ont pas été retenus dans la liste des 18 de Arie Haan pour le match de samedi. Stupeur et courroux chez les deux Lions concernés qui ont plié bagage, urbi orbi, le matin même pour l’Europe alors que leurs co-équipiers se préparaient à aller au stade. Si on peut comprendre la non sélection de Lucien Mettomo pas très en jambe ces derniers temps, on s’interroge encore sur la non sélection d’Emana très en verve à la ligue française.
Droit d’images en pointillé
Les droits de retransmission des matches des équipes nationales, toutes catégories confondues, et des clubs Camerounais sont tombés dans l’escarcelle de la Crtv, la télévision nationale depuis 2004. C’était le résultat d’une convention (très conversée par les médias privés du Cameroun) Fécafoot- Crtv. Si Eurosports avait le droit de retransmettre en direct le match de samedi dernier, les télévisions et radios camerounaises, quant à elles, après une demande gratuite, avait le droit de retransmettre « les ambiances et séquences de la rencontre, et non enregistrement en continu. Les séquences et ambiances ainsi enregistrées ne pourront être diffusées qu’après le match ». Une prescription que les opérateurs de son et d’images des médias Camerounais ont royalement foulé au pied, car même si le match n’était retransmis en direct, l’enregistrement quant à lui, ne s’est pas fait en discontinu, mais en intégralité.
Eric Roland Kongou, à Yaoundé
« Kisito, tu nous a plongé à jamais dans le deuil. Si jeune tu nous quittes déjà. Toi qui samedi dernier étais encore des nôtres, plein de vie et plein de passion pour ton métier et les Lions Indomptables. Tu laisses ta famille dans le désaroi Kisito. Puisque c’est ainsi, aurevoir Kingamat. »
programmes des obsèques
– Levée de corps! vendredi 10 heures à la morgue de Djombe
– Veillée au domicile familial à Loum (Moungo) vendredi soir
– Samedi! inhumation à Loum