La rentrée, ce samedi 7 octobre à Yaoundé, des Lions Indomptables sur leurs terres camerounaises n’émeut pas les populations de Bafoussam. Les absences combinées de Womé et Eto’o Fils forcent, certes, des tranches sportives sur des radios locales mais, les barrages 2006 continuent à alimenter l’actualité.
Les poulains d’Ari Haan continuent de ne pas faire la Une dans les milieux sportifs de la région. Encore hier, aucun programme spécial ne leur ont été consacré. Les journalistes sportifs évoquent bien évidemment la rencontre, sans grand enthousiame cependant.
À travers David Ndachi Tagne, la préparation des Lions indomptables est au menu des éditions africaines du journal de Rfi, la « radio du monde » qui arrose en modulation de fréquence la province de l’Ouest et Bafoussam. Dans son édition quotidienne de Sport sur Radio-star, Augustin Nulla a consacré quelques minutes entre 8h et 8h30 sur le stage des Lions Indomptables qui se déroule à quelques 300 kilomètres de ses yeux. Le reporter sportif s’est intéressé au cas Womé Nlend, l’international camerounais qui n’a finalement pas répondu positivement à la convocation du sélectionneur Ari Haan.
Pour lui, l’absence de ce dernier, comme celle d’Eto’o Fils, ne saurait déstabiliser les Lions indomptables samedi prochain. Car, explique-t-il, « Eto’o était là à la première journée, il n’a pas marqué de but. On ne saurait le regretter pour une histoire de but. Wome Nlend pour sa part n’était non plus présent à la première journée, la défense n’a pas pris de buts », analyse le correspondant à l’Ouest de Planète football, l’hebdomadaire spécialisé de football.
Dans son émission sportive à Batcham Fm, entre 10h-10h30, Rusty Murphy a pris position pour joueur de Brême. « C’est légitime pour lui de répondre défavorablement à la convocation d’Ari Haan. Après le penalty manqué il y a un an contre l’Egypte, ce qu’on lui a fait dans cette équipe est très grave », a-t-il commenté, et d’ajouter: « Je ne le vois plus en train de revenir en sélection ». Pour ce reporter sportif, le match de ce samedi contre la Guinée équatoriale est un match à trois points. «Il faut le gagner avec manière ».
Et comme une drainée de poudre, sa sensation est soutenue dans quelques milieux sportifs de Bafoussam. Au casino Jupiter, siège de Jupiter Fc de Bafoussam au lieu-dit Akwa, le sujet n’anime pas particulièrement les conversations. Dans ce secteur qui ne change pas de physionomie à l’arrivée en famille d’Achille Webo et Gérémi Njitap, des Lions du coin, l’ambiance est ordinaire. D’aucuns estiment que c’est un match facile pour le capitaine Rigobert Song et ses coéquipiers.
Une position qui ne fait forcément pas l’unanimité. « Ce genre de match, on n’a tendance à le prendre à la légère. Il faut très attention. Ce n’est pas parce qu’on a des stars qui évoluent dans des grands championnats qu’il faut croire que le tour est joué. Il ne faut pas perdre de vue que les autres nations évoluent », commente Jean-Bonfils Ouandjou, un cadre à la délégation des sports et de l’éducation physique de l’Ouest.
Ici justement, à un jet de pierre du sulfureux et bouillant Carrefour Auberge, rares sont ceux qui sont intéressés par l’actualité des Lions indomptables. Loin des festivités marquant la journée mondiale des enseignants dont le point d’ogre était le défilé à la place des fêtes de Bafoussam, quelques cadres et collaborateurs de Nana Saleng, le délégué provincial, se saoulaient au bar de l’immeuble de la délégation. On parle de tout, sauf du match de ce samedi au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. « Tu veux que ça dise quoi aux gens. Les Camerounais en ont marre. Les gens ont faim », se fâche un professeur d’Eps, que nous avons approché.