Tous les Camerounais qui étaient ce jeudi soir au stade d’honneur du complexe sportif président Bongo Ondimba de Libreville vibraient à l’unisson. Ils se sont surpris à crier et pleurer de joie, pour cette qualification au forceps pour la finale de la coupe CEMAC. À la fin de cette rencontre à suspense, certains ont voulu partager leurs sentiments pleins d’optimisme pour la finale de ce samedi, avec le peuple camerounais du terroir et de la diaspora.
Jean Marie Djidiwa, entraîneur : « Nous revenons vraiment de très loin. Heureusement que mes gars ont un moral très fort. Voilà pourquoi on gagne aujourd’hui.
Pourquoi ça a été très difficile ce soir ?
« Ça a été difficile comme vous l’avez constaté. Ça fait au moins quatre à cinq jours que nous jouons. C’est toutes les quarante-huit heures qu’il faut jouer. Nous, on a un peu dormi puisqu’on s’était qualifié il y a 4 jours. Mais, cette fois-ci, on a beaucoup travaillé. Nous avons joué un « deux camps » assez intense, pour qu’ils ne sombrent pas dans la somnolence.»
Une idée sur la suite ?
« L’essentiel est déjà fait. C’est passé cette demi-finale. Et cette fois-ci, je suis convaincu que dans leurs têtes, ils doivent remporter le trophée. »
Joseph Atangana, entraîneur adjoint : « Là, on a eu un peu peur! Disons qu’on a un peu sous-estimé l’adversaire. On croyait qu’on allait marcher sur le Congo. Plutôt, on a trouvé une équipe très sympathique et qui nous a offert un très bon football. Nous restons donc optimistes pour la suite. »
Sanda Oumarou, joueur camerounais : « Oui, je suis très joyeux. Vous voyez, on a un trophée à défendre. Il fallait absolument qu’on se qualifie. Ce soir, c’est fait, nous allons jouer la finale même si c’est dans la douleur. Mais, quelle que soit la manière, c’est la victoire qui compte. Nous sommes qualifiés et, je suis content. »
Dikoumè, capitaine A’: « Nous nous sommes vraiment donnés à fond. Ce n’était pas facile, comme vous l’avez vous-mêmes vu sur le terrain. Après qu’on nous ait pris en vacances pour nous regrouper, je pense qu’on se donne vraiment. On va essayer d’aller jusqu’au bout. C’est ce que nous espérons. »
Philémon Essosso, milieu de terrain : « C’était un match extrêmement difficile. D’autant plus que l’adversaire était plus en place, aussi sur le plan physique. Mais, la fin justifiant les moyens, Dieu merci, nous sommes en finale.»
Amougou Roland Etogo, représentant Fécafoot : « Je suis très content. Nous venons de gagner de très haute lutte. Les gars ont bien joué. L’adversaire était de taille. Et je donne mes félicitations à tous les joueurs. Je crois que la finale est à notre portée. Il y a de fortes chances que nous gardons notre trophée. On a déjà joué contre le Tchad. Je pense que, cette fois-ci, nous ne serons plus surpris.»
Boya Tsogo, arrière droit : « C’était un match digne de demi-finale. On a tout donné. Toutes les équipes se sont jetées à la bataille. Nous avons tout donné jusqu’à notre dernière énergie. Je pense que Dieu a su vraiment récompenser nos efforts. Je remercie tous mes coéquipiers qui sont allés vraiment chercher au fond d’eux pour remporter ce match.»
Dimitri Nzekou, arrière gauche : «Écoutez, le Congo n’est pas une mauvaise équipe. Déjà, à la Cemac l’année dernière, on les a battus 2-0 ; alors, ils sont venus avec un air de revanche. À l’entrée de jeu, ils ont très bien joué. Ce n’était pas le plus important : l’important c’était que nous nous qualifions pour la finale. Voilà qu’on l’a fait. Je crois qu’on va se battre pour garder notre trophée de l’année dernière.»
Bebbe Mbanguè aurait regretté que vos centres en retrait n’aient pas été très réussis durant ce match…
« Je crois qu’on jouait aujourd’hui contre une équipe qui était assez solide. Et sur mon côté, j’avais deux gars qui allaient extrêmement vite. Donc, les coaches m’ont demandé de jouer à la consigne. Ce que j’ai fait. Ça fait que je n’ai pas fait les retraits comme j’en ai l’habitude. Sinon, avec la victoire qui a suivi, on va se remettre et rectifier les choses pour la suite ».
Jean Koé Ntonga, ambassadeur du Cameroun au Gabon : « Je suis content, très content parce que les Lions indomptables ont gagné. Ce soir le meilleur a gagné. Ce meilleur, c’est le Cameroun. Ils vont en finale. Et quand ils vont en finale, ils vont bien jouer. Je suis persuadé qu’avec leur rigueur, avec l’expérience, avec le fair-play, avec tout ce qu’ils vont produire ce samedi, ils vont rééditer ce qu’ils ont fait à Brazzaville il y a à peine deux ans.»
Eric Kwekeu, gardien des A’ : « C’était un match complet. Les congolais sont venus bien préparés. Ils étaient plus frais que nous, ils avaient la possession du ballon. Là, nous, avons opté pour un placement plus tactique. Ce qui a fait qu’on les contienne et nous gagnons. Nous avons la volonté et la force de 16 millions de Camerounais qui nous accompagnent aujourd’hui, qui nous ont permis de tenir et de remporter cette demi-finale.»
Quel est votre secret pour arrêter les penalties ?
«Disons qu’il n’y a pas de secret en tant que tel. C’est un exercice auquel je m’attelle en club. Déjà, lors du match de poule contre la Guinée, j’avais déjà arrêté un ; ce soir également. Les Congolais ayant la possession du ballon, j’ai demandé à mes coéquipiers d’essayer de les contenir, pour qu’on arrive à cet exercice, dans lequel je me sentais vraiment en confiance. C’est ce qu’on a fait. Dieu merci, on a gagné.»
Serge Aoudou, milieu de terrain : « Je suis entré en cours de jeu, pour apporter un plus à notre milieu de terrain. J’ai joué selon les consignes et je pense que cela a porté les fruits.»
Pierre Seme, défenseur camerounais : «le match a été très difficile. Il a été à la hauteur de ce que le public attendait. Les Congolais ont joué leur match. Nous les avons contrés comme nous le pouvons. Et finalement, la victoire est venue entre nos mains. On avait parfois l’impression que les congolais étaient toujours en surnombre dans votre défense ; nous les laissions venir exprès. C’était une question tactique. On avait un problème de placement au niveau de notre défense. Les gars ne venaient pas en marquage comme il le fallait. Le fait est là, la victoire arrange tout.»
Recueillis par Kisito NGALAMOU à Libreville, ngalamou@camfoot.com